ministere travailCe 13 février 2017 était annoncé comme la reprise des cours après le congé ‘’forcé’’, mais les écoles sont restées fermées pour manque d’enseignants. Le samedi déjà, syndicat et gouvernement n’était pas parvenu à un accord, mais le gouvernement a demandé aux élèves de reprendre le chemin de l’école. C’était sans compter sur la détermination des syndicats à aller jusqu’au bout. Le bras de fer semble tourner en faveur des syndicats. Souleymane Sy Savané, le secrétaire général du SLECG, Syndicat des enseignants-chercheurs de Guinée, dresse une journée réussie : « La grève a été un grand succès sur toute l’étendue du territoire, jusque dans les sous-préfectures. Elle continue jusqu’à satisfaction de nos revendications ». Selon lui, dire qu’ils exigent une satisfaction à 100%, ce serait trop, « mais nous attendons à des satisfactions. Comme c’est une négociation, chacun doit faire des concessions ».

De la violence que ce manque d’enseignants a engendrée entre élèves et forces de l’ordre, M. Sy Savané dit ne pas être de ce bord. Et dit n’avoir pas amené les gens à user de la violence et cela depuis des décennies qu’il est dans le syndicalisme.

Après l’échec des négociations avec les ministres, le président prend la relève. À en croire un communiqué de la Présidence lu sur les médias d’Etat, le président Alpha Condé envisage dès son retour, de recevoir les syndicats et tous ceux qui sont concernés par le mouvement de grève, le mercredi 15 février 2017, pour trouver un accord. D’ici-là, par les ministres, il a été décidé de fermer les classes à compter de ce mardi jusqu’à ce qu’une solution durable soit obtenue. Cette décision de fermeture des classes concerne tous les cycles, du primaire à l’enseignement supérieur. La décision est signée par tous les ministres concernés. En attendant, le président appelle les Guinéens au calme et à la retenue.

Aguibou Barry pour www.guinee58.com