educationLes responsables syndicaux ont rencontré leur base, cet après-midi 16 février 2017 à la bourse de travail pour rendre compte de l’entrevue avec le président Alpha Condé. Ben Soriba Camara, membre de la commission de négociation a fait savoir que sur la rétrogradation des enseignants, le président a reproché les techniciens de la fonction publique et a promis des ‘’corrections’’. Sur l’ancienneté, le président « en a pris compte ». Pour les contractuels, Alpha Condé a promis d’engager tous ceux qui ont fait huit ans et plus. La prime de craie (44 000 francs guinéens), aucun souci, mais la prime de documentation de 300 000 francs négocié en 2008, rien n’a été obtenu.

Soumah Aboubacar, un autre membre de la commission de négociation apporte des précisions : « le président demande la liste de tous ceux qui sont rétrogradés, je crois qu’il n’a pas compris, tous ceux qui ont migré de l’ancienne à la nouvelle grille salariale, tous ceux qui ont subi l’éclatement des hiérarchies de B1 à B2, A1, A2, A3 ont subi des rétrogradations. Donc, elles concernent l’ensemble des fonctionnaires, ce qu’il n’a pas compris, parce qu’il demande de dresser la liste ». Des homologues (assistants) que le syndicat demande à engager, le président ne comprenait pas aussi. D’ailleurs, il (Alpha Condé) a essayé de nous ridiculiser pour ce mot, « on lui a expliqué que ce sont les assistants, il a compris ». Mais sur la question, il a dit que la commission qui sera mise en place en décidera. Sur la prime de documentation, « que les enseignants ne lisent pas et ne savent pas lire, ce n’est pas la peine d’accorder des primes », avait expliqué Alpha Condé aux syndicats. 

Le point non-négociable

Ce qui bloque, c’est la dévalorisation du point d’indice, ce qui a fâché les enseignants. Avec l’élaboration de la nouvelle grille indiciaire, la valeur monétaire du point d’indice, VMPI qui était de 1030 a été réduit à 751, 279 points de manque à gagner. Ces points constituent « un acquis pour les enseignants, et ils étaient payés conformément à ce point de 2015 à octobre 2016 ». Mais là, le président Condé est catégorique : « Si vous demandez encore 40%, cela va faire 80%, pour l’instant je ne peux pas augmenter ». Du coup, les syndicats ont pris le taureau par les cornes. « L’intersyndicale de l’éducation tient à ce point. On ne lèvera pas la grève tant qu’on n’est pas satisfait. Donc, la grève continue », a conclu, Camara Abdoulaye, président de la commission de négociation.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com