dadis_ouagaL'ex-chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara a été entendu à Ouagadougou, où il se trouve en convalescence, par une commission rogatoire composée de magistrats commis à la tâche, dans l'affaire relative au massacre du 28 septembre 2009, a fait savoir le ministre guinéen des Affaires étrangères François Louncény Fall mercredi sur les antennes de la radio d'Etat guinéenne.

Cette audition s'est déroulée sur la recommandation du pool de juges désigné par les autorités judiciaires pour éclairer l'opinion sur ce qui s'est passé le 28 septembre 2009, a indiqué M. Fall.

Sans rentrer dans plus de détails concernant cette audition de Dadis, le ministre guinéen a démenti les rumeurs qui ont couru au lendemain de la visite du président burkinabé Blaise Compaoré en Guinée, sur "une supposée incompréhension entre lui et son homologue Alpha Condé autour du cas du capitaine Moussa Dadis Camara".

Ces rumeurs ont été attribuées à une certaine frange de l'opposition guinéenne et reprises par des médias locaux.

"En aucun moment, les deux chefs d'Etat n'ont échangé sur le cas Dadis, étant donné que le cas Dadis est dans les mains de la justice", a précisé M. Fall.

Dadis Camara, après avoir été soigné au Maroc, suite à une altercation survenue le 3 décembre 2009 avec "Toumba" Diakité, son ancien aide de camp, a été accueilli à Ouagadougou.

Pendant ce temps, des ONG de défense des droits humains continuent de faire pression sur les autorités guinéennes, pour que lumière soit faite sur le massacre du 28 septembre qui avaient fait 157 morts et une centaine de femmes et de filles violées, selon le rapport d'une commission des Nations Unies.

Le gouvernement guinéen a promis de juger cette affaire au niveau national. Un pool de juges a été désigné pour diligenter le dossier. C'est dans ce cadre que Dadis Camara a été entendu.

Xinhua