fievre_ebola_4Le Premier ministre guinéen Mohamed Said Fofana a lancé jeudi un centre sous-régional de riposte contre la fièvre Ebola.

Le centre aura pour mission la coordination et l'orientation de toutes les activités sanitaires allant dans le sens de la lutte efficace contre la maladie dans les pays touchés.

C'est le bureau de la représentation résident de l'OMS en Guinée qui abrite ledit centre, avec un personnel composé d' experts nationaux et étrangers, ainsi que du personnel d'appui.

Les équipes spécialisées de médecins et d'épidémiologistes guinéens et étrangers auront la charge de veiller sur l'évolution de la maladie et la prise en charge des malades dans les différents centres de traitement implantés tant en Guinée qu'au Libéria et en Sierra Léone.

La création de ce centre est l'une des principales recommandations de la récente réunion d'urgence des ministres de la santé de 11 pays de l'Afrique de l'ouest tenue à Accra (Ghana), sous l'égide de l'OMS.

"Chaque individu et chaque communauté doit croire à l'existence de la maladie et croire au professionnel de la santé", a dit le directeur général de l'OMS pour l'Afrique, Luis Gomes Sambo, en séjour en Guinée.

L'installation du centre sous-régional suscite un espoir grandissant chez les populations guinéennes, et chez les autorités sanitaires du pays, qui espèrent bénéficier désormais d'un appui considérable de la communauté internationale dans la réponse face à la fièvre Ebola.

A cette occasion, le Premier ministre guinéen a invité les acteurs nationaux et leaders d'opinion ainsi que les communautés résistantes à collaborer et à faciliter la tâche aux agents de la santé pour éradiquer la maladie.

Pour son fonctionnement, le centre aura besoin d'un montant financier de plus de 10 millions de dollars avec une part importante qui sera financée par l'OMS.

Le dernier bilan officiel de l'OMS de fièvre Ebola est estimé à 1093 cas notifiés dont 660 décès dans les trois pays ouest africains (Guinée, Libéria et Sierra Leone).

En Guinée, ce bilan s'établi à 410 cas dont 310 décès, avec 302 cas confirmés et 203 décès.

"Il ne sert à rien de stigmatiser cette maladie car elle existe bel et bien chez nous. Il nous revient simplement de collaborer efficacement pour minimiser les risques", a conclu le Premier ministre guinéen.

Xinhua