kente_brantlyLeur état de santé était observé de près par les scientifiques du monde entier. Les autorités sanitaires américaines ont annoncé jeudi 21 août que Kent Brantly et Nancy Writebol, un médecin et une missionnaire qui avaient été contaminés par le virus Ebola au Liberia, sont désormais guéris.

 

Les deux Américains avaient reçu un traitement expérimental, le ZMapp, un sérum qui n'avait auparavant été testé que sur le singe, et étaient depuis deux semaines traités à l'hôpital d'Atlanta. Nancy Writebol, 59 ans, a quitté l'hôpital mardi, tandis que Kent Bradly, 33 ans, est sorti dans la journée de jeudi. Leur sortie ne pose aucun problème de santé publique, ont assuré les médecins qui les ont suivi, lors d'une conférence de presse.

Plusieurs autres patients ont bénéficié du ZMapp, dont trois médecins au Liberia dont l'état de santé est en nette amélioration, selon les autorités locales. En revanche, le prêtre espagnol Miguel Pajares, qui avait lui aussi reçu ce traitement après avoir été rapatrié à Madrid, n'a pas survécu à la maladie. Son décès a été annoncé le 12 août par les autorités espagnoles.

EN ATTENDANT LE VACCIN PRÉVENTIF

 

L'annonce de ces deux guérisons pourrait constituer une étape importante dans la lutte contre le virus Ebola. En plus de ce sérum ZMapp, un vaccin préventif contre le virus pourrait faire l'objet d'essais cliniques dès le mois prochain, selon le directeur du département vaccination, vaccins et produits biologiques de l'OMS. Si ces essais sont concluants, le vaccin pourrait être disponible dans le courant de 2015.

 

Dans son dernier bilan, diffusé mardi 19 août, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense 2 240 personnes atteintes, dont 1 229 sont mortes. Entre les 14 et 16 août, il y a eu 113 nouveaux cas et 84 morts dans les quatre pays concernés – Guinée, Sierra Leone, Liberia et Nigeria.

 

Au Liberia, pays le plus touché par l'épidémie, la Croix-Rouge demande la création d'une « organisation internationale qui coordonne la riposte » à Ebola. Selon le secrétaire général de l'ONG sur place, le crématorium de la capitale, Monrovia, n'a pas la capacité suffisante pour incinérer les corps de tous ceux qui ont succombé au virus.

Le Monde