alpha_conde_et_filsMalgré les pressions des lobbys pour ne pas parler de cette maladie qui inquiète jusqu’au haut sommet de l’Etat, l’hospitalisation du président Condé dans une clinique privée de Tunis continue de défrayer lachronique à Conakry et dans la Guinée profonde.

Parti à Tunis pour ne pas durer, la dégradation de son état sanitaire dans cette clinique a créé la psychose au palais Sékouthoureya à tel point que son fils unique a décidé de le rejoindre pour suivre de près, son traitement médical. « Mohamed Condé serait arrivé à Tunis via un vol pris à l’aéroport de Dakar, il y a environ quatre jours » confie une source médicale Tunisienne.

D’après toujours notre source, le président Condé serait hospitalisé dans cette clinique dont la sécurité a été renforcée depuis son admission, via un nom d’emprunt à un membre de sa famille Burkinabé. Ceci pour éviter toute fuite de son carnet de santé qui pourrait lui être fatal à moins d’un an de la présidentielle de 2015.

La récente sortie médiatique du porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara que beaucoup qualifient de ridicule, n’a pas permis de dissiper les inquiétudes des proches du pouvoir quant à l’absence prolongée de leur champion mais surtout de sa disparition des écrans radars. « Il est quand même ahurissant que le président Condé n’ait pas fait une apparition publique malgré la grande polémique autour des devises saisies à l’aéroport de Dakar par la douane sénégalaise » analyse un poids lourd de l’opposition qui a préféré garder l’anonymat. « Si le président Condé n’est pas hospitalisé, que les médias d’Etat le montrent en activité autour de ses vacances. On a quand même toujours vu les présidents occidentaux en jogging ou en tenue décontractée sur leurs lieux de vacances » se marre cet opposant. « C’est de cette manière qu’on a caché à nos compatriotes, la maladie du président Lansana Conté. Après sa mort, c’est quand son corps a commencé à se décomposer que celle-ci a été annoncée officiellement » regrette-t-il. « L’état réel de santé d’un chef d’Etat ne doit pas être tabou » insiste-t-il.

Pour revenir à son état réel de santé, la tâche s’annoncerait plus ardue que prévue pour l’équipe médicale triée sur le volet pour remettre à pieds, l’opposant historique qui s’est révélé être, le pire prédateur économique de tous les présidents qui se sont succédés à la tête de notre pays. Cette complication sanitaire imprévue aurait pour conséquence, le rallongement de son séjour qui risque encore de durer plusieurs jours.

 

Affaire à suivre …

Ismaël Cissé, www.guinee58.com