ebola_3Un soignant, qui s’est occupé d’un malade décédé la semaine dernière au Texas, a contracté la fièvre hémorragique. C'est le deuxième cas hors d'Afrique.

Le Texas a annoncé dimanche avoir détecté le deuxième cas de contamination du virus Ebola hors d’Afrique, illustrant la progression de l’épidémie partie de Guinée qui a fait plus de 4 000 morts depuis décembre dernier. Un soignant qui s’est occupé d’un Libérien décédé mercredi dernier au Texas de la fièvre hémorragique Ebola, a contracté le virus, selon les premiers examens.

Ce professionnel de santé travaillait dans le centre hospitalier Texas Health Presbyterian de Dallas,où avait été soigné et est mort le Libérien Thomas Eric Duncan. Dans un communiqué, les autorités sanitaires disent tenter d’identifier toutes les personnes ayant été en contact avec le patient et susceptibles d’avoir été exposées au virus.

 

C’est le deuxième cas de contamination hors d’Afrique, après celui de Teresa Romero, une aide-soignante de 44 ans, qui avait contracté le virus en soignant un missionnaire mourant rapatrié de Sierra Leone. Hospitalisée depuis lundi à Madrid, elle donne des signes d’amélioration même si son état reste grave. Quinze autres personnes sont en observation dans le même hôpital, mais aucune de présente de symptômes. Une seizième a pu quitter l’établissement samedi après des test négatifs.

 

Les Nations Unies avaient souligné vendredi la vitesse de la progression de l’épidémie. «Le virus est plus rapide que nous et la situation empire de jour en jour», avait déclaré Anthony Banbury, le chef de la mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), créée il y a deux semaines.

 

Alors que les Etats multiplient les contrôles aux frontières pour les voyageurs venant des trois pays les plus touchés, Guinée, Liberia et Sierra Leone, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a pressé le monde de ne pas les frapper d’ostracisme. La mobilisation de la communauté internationale «doit servir à éradiquer Ebola pas à isoler les pays eux-mêmes», où est concentrée L’épidémie qui a déjà fait plus de 4000 morts, a-t-elle insisté.

 

Aux Etats-Unis, les contrôles ont commencé samedi à l’aéroport J.F. Kennedy de New York, et le Canada a même conseillé à ses ressortissants de quitter ces pays, «tant que des vols commerciaux sont encore disponibles». Le Royaume-Uni s’est dit prêt à faire face à une éventuelle arrivée du virus sur son territoire après un exercice de grande ampleur impliquant des centaines de personnes. «Je suis doublement rassuré par le fait que nous avons mis en place des plans fiables», a déclaré samedi le ministre de la Santé, Jeremy Hunt.

AFP