logo_bolloreDans une déclaration publiée lundi à Conakry, trois centrales syndicales sur les huit que compte la Guinée, expriment leurs inquiétudes suite à la demande du directeur général du port aux sociétés de consignation maritime de cesser leurs activités au profit du groupe Bolloré.

« A partir du 1er novembre, toutes les sociétés de consignation maritime au port autonome de Conakry doivent cesser, dans ledit port, leurs activités au profit du Groupe Bolloré ». C’est en résumé le contenu de la lettre du directeur général du port autonome de Conakry, Mamadouba Sankhon, adressée le 30 juillet 2014, à l’attention des opérateurs portuaires.Trois compagnies maritimes à savoir GETMA, TRANSCO et AFRIMARINE devaient ainsi se voir retirer leurs agréments techniques.Dans une déclaration publiée ce lundi, l’ONSLG, la COSATREG et la CGFOG, expriment leurs « inquiétudes par rapport aux conséquences découlant de cette décision unilatérale et illégale ». Pour ces trois centrales syndicales qui espèrent être rejointes par les autres, « cette situation présente des conséquences très graves pour les travailleurs et leurs familles ». Selon eux, sur les 1500 travailleurs des sociétés menacées, le Groupe Bolloré n’emploiera que 60 personnes. D’où l’inquiétude des travailleurs.

 

Notant qu’aucune contrainte économique ne doit mettre en péril la vie et le sort des travailleurs du port de Conakry, les centrales syndicales qui se disent opposées au monopole d’entreprise dans un secteur, exigent la restauration des agréments techniques des trois sociétés de consignation maritime. Ce qui permettrait à ces dernières de maintenir leur personnel et assurer leur plein épanouissement.

 

En attendant la mise en place rapide d’un cadre de concertation avec tous les acteurs qu’elles réclament, les centrales syndicales demandent l’annulation pure et simple de la lettre du directeur général du port autonome de Conakry à l’intention des opérateurs portuaires.

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