gemaltoNos compatriotes avaient battu le pavé contre Way Mark à cause des imperfections de son matériel technique et son incapacité à recenser et/ou réviser les électeurs en corrigeant les doublons. Ces manifestations de l’opposition avaient fait des nombreux blessés graves, des morts et des dégâts matériels importants. Ces tragédies avaient amené la communauté internationale à s’impliquer. C’est ainsi que les fameux accords du 03 juillet 2013 avaient été signés sous l’égide des Nations Unies. Le principal point d’accord concernait le lancement d’un appel d’offre internationale pour recruter un nouvel opérateur ne souffrant d’aucune imperfection technique.

Après plusieurs mois d’attente, nos compatriotes ont découvert le nom du nouvel opérateur qui a été sélectionné pour remplacer la très décriée société Sud-Africaine Way Mark. Il s’agit de Gemalto France. Mais à en croire, les informations que nous avons recueillies auprès des anciens clients de Gemalto France, ce dernier ne serait pas à mesure de remplir la mission que vient de lui être assignée par l’Etat Guinéen.

Pour information, la société Gemalto France avait été retenue par l’Etat Gabonais pour la mise en place de la biométrie et de l’enrôlement de 580 000 électeurs. Mais après plusieurs mois d’attente interminable, Gemalto France avait été incapable d’honorer ses engagements (http://www.financialafrik.com/2014/07/06/gabon-gemalto-dans-loeil-de-cyclone-de-la-societe-civile-gabonaise/). Ce qui avait amené la société civile Gabonaise à porter plainte contre Gemalto France aux près des tribunaux Gabonais et Français (http://www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_33116.html).  Ces informations sont disponibles sur le net. Nul n’a besoin d’aller ailleurs. « A l’heure du numérique, on peut se demander comment l’Etat guinéen a accordé cet appel d’offres à Gemalto sans s’être renseigné sur son passé, ne serait que sur le net » s’offusque un diplomate occidental en poste à Conakry. Les Gabonais avaient battu le pavé aussi bien à l’intérieur qu’en France pour demander le départ de Gemalto France du Gabon. Cette société est même accusée par la société civile Gabonaise d’avoir détourné de l’argent autant dire que les casseroles de Gemalto France sont grosses.

Le Gabon n’est pas le seul pays où Gemalto France est décrié. Le gouvernement français, lui a récemment retiré le contrat de gestion des cartes à puces des permis à conduire. L’information est même passée sur TF1, la première chaine d’information Européenne. La société AppleStore, lui a également retiré le contrat de gestion des cartes à puces. Ce sont autant de faits qui montrent que Gemalto n’est pas fiable techniquement et que son contrat doit être rompu pour éviter les mésaventures qu’ont vecues ses anciens clients.

Au-delà de ses imperfections techniques, Gemalto France a utilisé des méthodes peu orthodoxes pour décrocher ce contrat avec la CENI. De sources bien informées nous font état de l’immixtion de l’Exécutif pour que le contrat soit donné à Gemlto France malgré de nombreux couacs techniques lors de son audition technique par les membres de la commission mise en place dans le cadre du recrutement de ce nouvel opérateur.

Nous reviendrons en détails très prochainement avec des preuves à l’appui des passe-droits dont a bénéficié Gemalto France pour décrocher ce contrat.

 

Ismaël Cissé, www.guinee58.com