fievre_ebola_4L’épidémie d’Ebola va «durement» éprouver les économies du Liberia, de Guinée et du Sierra Leone, mais n’aura que peu d’impact sur l’économie du continent africain dans son ensemble, a estimé lundi un haut responsable de l’ONU.

«Nous avons entendu des pronostics inquiétants sur les conséquences d’Ebola (…) mais ces prédictions sont fausses», a déclaré à Addis Abeba Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

«Les trois pays touchés représentent moins de 1% du PIB de l’Afrique», a-t-il ajouté, estimant que le Libéra, la Sierra Léone et la Guinée, «durement éprouvés, auront toutefois besoin d’un allègement de dette pour se remettre».

Le responsable onusien s’exprimait devant les ministres des Affaires étrangères du continent, réunis dans la capitale éthiopienne pour préparer le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui se tiendra vendredi et samedi.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit encore une croissance économique en Afrique de 5% en 2015.

Ce chiffre reste «supérieur à tous les autres continents», s’est félicité lundi l’économiste, pour qui les prédictions sur un possible coup d’arrêt au «réveil africain» n’ont pas lieu d’être.

Bien davantage que le virus Ebola, ce sont la baisse des cours du pétrole et des matières premières et les conflits armés qui menacent les économies africaines, a-t-il encore estimé.

Les attaques du groupe islamiste Boko Haram ainsi que les conflits au Soudan du Sud, en Centrafrique et en Somalie auront ainsi selon lui des effets «beaucoup plus graves qu’Ebola».

 

http://www.liberation.fr/economie/2015/01/26/ebola-n-aura-qu-un-impact-limite-sur-l-economie-africaine-selon-l-onu_1189003

AFP