alpha_conde_et_filsAussitôt arrivé au pouvoir sur une civière de la France-Afrique, sous l’intrigue condensée de ‘’la communauté internationale’’, « L’opposant historique » Condé  Alpha a lancé son « fils » et ses copains à l’assaut de la république en s’attelant à un bradage en meute organisée des ressources minières de la Guinée.

Par le biais d’un rattrapage ethnique, et d’un débauchage d’individus il a mis en place un gouvernement de fortune qui  navigue à vue, dont l’incompétence a fini d’embourber le pays dans la spirale rétrograde de l’inertie, de la concussion et du népotisme au point de ne trouver aucune solution pour y remédier. Les Guinéens  qui pensaient en avoir fini avec ses politiciens à la solde de leurs besoins futiles et des vieux démons de la mal gouvernance se retrouvent encore hélas! avec un pouvoir en manque d’inspiration, en manque de projets alternatifs à proposer et qui joue sur les peurs, les haines et les rancœurs ethniques à l’image du PDG-RDA qui maitrisait l’art de distiller la peur, de banaliser l’horreur et même de l’incruster dans la mémoire collective.

Après quatre années d’exercice d’un pouvoir clanique teinté d’amateurisme, et d’une forte dose de tribalisme rampant qui brille par un viol à la légalité sans faille de la constitution,  les Guinéens ont appris à leurs dépens que les titres sulfureux d’ « opposant historique » et de « Professeur de Droit» n’étaient au fait qu’un mythe. Une  arnaque et une légende enrobées à dessein dans les oripeaux de la vertu pour flouer un peuple qui supporte et endure continuellement des souffrances et autres privations tout le long de sa tumultueuse histoire. Pour le malheur de la Guinée, la réalité a rattrapé la légende et le mythe. Condé Alpha se révèle n'être qu’un autocrate à l’esprit simple, juste à la limite du bouffon politique qui est convaincu qu’un état ne se gère que par le mensonge, l’arrogance, l’intimidation et la matraque. Un party crasher avec un passé submergé de zones d’ombres dans les quelles se baladent des charançons qui trahissent une filiation et un cursus académique douteux. Par ses frasques, ses lubies, sa propension à devenir quelqu’un d’important  sur le plan international vaille que vaille, et son engouement à voler les biens publics au profit d’une oligarchie internationale bien établie, Ladji Alpha se comporte comme s’il avait des comptes personnels à régler avec les Guinéens. De toute évidence, tous les actes qu’il a posé jusqu’a présent au lieu de combler les attentes immédiates et légitimes du peuple, de relayer les espérances et les aspirations profondes des Guinéens à un mieux être, chevauchent plutôt  avec des intérêts étrangers dont les visées se sont avérées presque toujours en inadéquation avec des projets porteurs pour le développement intégral de notre pays.

Pauvre Guinée! Cette République promue à un bel avenir au début de son indépendance, que toute l’Afrique aurait dû en bénéficier a maintenant  franchi le rubicond pour ne pas dire touché le fond par la faute de ses dirigeants qui à défaut d’être inventifs ou intelligents pour imaginer une société plus évolutive et dynamique auraient dû tout au moins copier chez les voisins Sénégalais, Maliens, et Ghanéens  ce qui se fait de bon.

Nulle part ailleurs que sur le champ politique qui est devenu un marché de dupes où nul n’est dupe ne se manifeste la faillite de notre pays. L’insensibilité des dirigeants envers une population livrée à elle-même, leur penchant à donner la primauté de leur réussite personnelle sur l’intérêt général, leur incapacité à s’organiser pour transcender leurs contradictions superficielles et leurs divergences personnelles pour nous débarrasser par les urnes et peut être bien par la rue de cet imposteur incompétent est éloquent à  ce propos. L’omerta qui couvre d’un linceul blanc l’affaire des 20 millions de Dakar, la passivité, l’incompétence et la désinvolture dans la gestion d’Ebola, la paranoïa dépensière et frauduleuse de Ladji Alpha quand bien même il est à la tête d’un état en faillite sont des munitions que toute opposition dans le monde rêve d’avoir. L’opposition devrait aussi comprendre que dans un pays comme la Guinée où les défis  multiples et complexes à relever sont si essentiels pour la survie du pays, qu’on ne peut plus laisser le champ libre à cette caste d’incapables de débiter en permanence des mensonges, des maquillages médiatiques dans la fuite en avant de l’improvisation. Une caste qui souffre à présent sur les braises du nationalisme pour aller aux élections sans les reformes et sans assistance extérieure dans le but de conserver le pouvoir par la fraude. La rue, pas uniquement alimentée par la sève d’une légitime indignation face aux dérives du régime actuel, mais pour exorciser  tous les maux, toutes les tares et autres déviances qui ont toujours fait de la Guinée un pays inapte à se prendre en charge, qui vit par conséquent sous perfusion permanente de subventions extérieures en dépit de ses potentialités. L’opposition Guinéenne doit  faire preuve d’audace, de créativité et de témérité, de fermeté pour canaliser la puissance invisible de l’engagement des Guinéens pour déboulonner la déraison de Condé Alpha. L’unique et meilleur « opposant historique » qui après «quarante années d’opposition » ignore encore la culture du dialogue et des compromis politiques  et surtout que la vitalité de la démocratie ne vit que de la confrontation d’idées et d’opinions contradictoires pour conquérir les citoyens.

De même, la société civile, la  jeunesse ostracisée et marginalisée,  les syndicats doivent à présent commencer à intégrer l’idée d’une Guinée sans Condé Alpha en refusant de prendre place dans les tribunes et regarder les partis politiques affronter seuls un pouvoir qui a achevé de convaincre qu’il n’a aucune vision encore moins une maitrise de la marche d’un état. Les Donzos  et les crapules en treillis qui servent de boucliers à la survie politique de Condé Alpha apprendront alors à leurs dépens  « qu’a vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » disait Kennedy. Aucune armée au monde, aussi puissante soit elle n’a jamais eu raison d’un peuple déterminé. Les Togolais, Camerounais,  Congolais, Gabonais, etc.….vont bientôt s’engouffrer dans les failles balisées par le «balai du citoyen  Burkinabé » pour déboulonner  leurs syndicats d’autocrates tous persuadés qu’ils détiennent les titres fonciers de leurs pays. Espérons que l’année 2015 sera le tour du peuple de Guinée pour aller chercher sa démocratie dans la rue, quitte à outrepasser les partis politiques.

Bonne année

Tibou Barry

Bangkok, Thailande