les_bongoPascaline Bongo a été assignée en justice en France. Une société française lui réclame plus de 500 000 euros. Des factures que la sœur du président gabonais n'aurait pas payées, assure le gérant de l'entreprise. L'affaire est arrivée, ce mardi matin, devant le tribunal de grande instance de Paris, mais l’audience a été de courte durée puisqu'un renvoi au mois de mai a été ordonné par la présidente.

 

Devant le tribunal, l'avocate de Pascaline Bongo a tendu à la partie adverse un chèque de 100 millions de francs CFA. Un chèque qui émane de la société gabonaise Dream Team, réelle débitrice de l'entreprise Blue Mendel, assure la défense de Pascaline Bongo. Une lecture que conteste la partie adverse, qui s’est dit prête à accepter ce versement comme acompte. Sauf qu'un chèque en francs CFA n'est pas encaissable en France. Le tribunal a donc demandé le paiement de la somme en euros, mais n’a pas tranché sur l'identité du débiteur.

 

C'est là tout le fond du problème ; Pascaline Bongo estime que la société Blue Mendel cherche à lui faire payer des factures qui ne lui sont pas imputables. Et pour preuve de la bonne foi de sa cliente, Me Le Roy assure que, de 2008 à 2012, Pascaline Bongo a réglé toutes les factures présentées par Blue Mendel. Mais en 2013, souligne l'avocate, le montant réclamé a quasiment triplé par rapport à celui payé en 2012.

 

Pascaline Bongo assure que l'essentiel de cette somme est en fait imputable à Dream Team. Les commandes, décrites comme fastueuses, étaient en fait celles de la société gabonaise et étaient liées à l'organisation de grands événements, assure la défense. Pour contrer cet argument, devant la justice, la société Blue Mendel a montré des échanges de SMS et certifié que les commandes étaient toujours passées par Pascaline Bongo. Alors, qui doit payer ? Le tribunal se penchera sur la question au mois de mai.

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