fievre_Ebola_7Un an après le début l’épidémie d’Ebola en cours  en Afrique de l’Ouest, MSF publie une analyse critique de la riposte mondiale au virus Ebola.

 

Le rapport « Au-delà de nos limites » repose sur des entretiens réalisés avec des dizaines de membres du personnel qui ont été impliqués dans la gestion de l’épidémie sur le terrain. Il décrit les toutes premières mises en garde de l’organisation, il y a juste un an, quand l’épidémie se répandait dans toute la Guinée, le déni des gouvernements des pays touchés alors qu’elle s’étendait progressivement à toute la région et la mise en place par MSF d’un projet médical unique par son ampleur en raison de l’inaction des autres acteurs.

 

« Cette épidémie serait le résultat d’un ensemble de circonstances défavorables : une grande diffusion géographique dans trois pays dont le système de santé état déjà faible et n’ayant jamais été confrontés au virus Ebola, précise Christopher Stokes, directeur général de MSF. Cette explication est bien trop facile. L’ampleur de cette épidémie est aussi due aux défaillances de nombreuses institutions. Cet échec a eu des conséquences tragiques, qui auraient pu être évitées. »

 

Le rapport revient également sur le défi que la réponse à l’épidémie a représenté pour MSF et sur les choix difficiles que nous avons parfois été amenés à faire en l’absence de moyens suffisants et de traitements efficaces de la maladie.

 

« Pendant la période la plus critique, les équipes de MSF étaient juste incapables d’admettre davantage de patients ou de donner les meilleurs soins possibles, se rappelle le Dr Joanne Liu, Présidente internationale de MSF.  Cette expérience était traumatisante pour une organisation de médecins volontaires comme la nôtre. De nombreuses discussions, et parfois même, des tensions ont éclaté au sein même de MSF. »

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