cdd_jmdore_kouyate_sidyaLe gouvernement guinéen et l'opposition ont signé jeudi un accord sur l'organisation de l'élection présidentielle d'octobre.

L'accord, conclu après deux mois de négociations, reprend deux exigence de l'opposition: une meilleure représentation au sein de l'administration locale et une réforme envisagée de la commission électorale.

"Nous devions mettre un terme à la crise politique et permettre l'organisation d'une élection présidentielle pacifique et inclusive", a commenté Moustapha Koutoub Sano, l'un des principaux négociateurs du gouvernement.

L'accord a été salué par l'opposant Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui a cependant estimé qu'il appartenait au gouvernement de faire en sorte qu'il soit appliqué. "Le gouvernement a une certaine responsabilité à l'égard de l'opposition", a-t-il dit.

La Guinée a été en proie à de violentes manifestations au printemps, l'opposition dénonçant la tenue d'une élection présidentielle avant des élections locales. Ces troubles ont fait au moins six morts selon Amnesty International.

Les dernières élections locales remontent à 2002 et l'opposition affirme que le Rassemblement du peuple guinéen (RPG) du président Alpha Condé est sur-représenté dans les circonscriptions locales.

Aux termes de l'accord annoncé jeudi soir, le gouvernement s'engage à donner une représentation à l'opposition dans 128 des 343 districts du pays. Il a également proposé de nommer deux candidats de l'opposition au sein de la commission électorale, où deux sièges sont à pourvoir depuis le décès de leurs titulaires.

 

(Saliou Samb; Henri-Pierre André pour le service français)

Reuters