ebola_guineeEn Guinée, un atelier scientifique international sur la vaccination contre les épidémies s'est ouvert, vendredi 27 novembre, à Conakry. Pendant trois jours, il s’agira de tirer les leçons de la crise Ebola en vue de prévenir ou de contenir d'éventuelles nouvelles épidémies de maladies virales en Afrique. Trouver des solutions pour accélérer la disponibilité des vaccins en Guinée et plus généralement dans les pays africains, est l’objectif prioritaire.

 

Au palais des Nations de Conakry, c'est une centaine de représentants d’organisations internationales, de chercheurs et d'hommes politiques qui ouvrent la conférence. L'enjeu est clair. Il s’agit de mieux s'armer pour lutter contre les maladies épidémiques, notamment contre la fièvre Ebola, comme le rappelle, dans son discours, le chef de l'Etat, Alpha Condé.

 

« Nous fondons de grands espoirs sur des avancées scientifiques réalisées en si peu de temps. Toutefois, des préoccupations subsistent. Ainsi, vous ai-je interpelés, les chercheurs des pays industrialisés et les grandes institutions financières à travers le monde, car pour gagner ce combat contre les épidémies, il est urgent et impérieux de trouver les voies et les moyens pour accélérer la disponibilité des vaccins contre les fièvres virales hémorragiques qui sévissent encore en Afrique », a déclaré le chef de l'Etat guinéen.

 

A l'avenir, il faudra donc concilier les intérêts des populations et des Etats africains avec les intérêts financiers des grands laboratoires.

 

« Oui, il y a des intérêts de marché mais il y a aussi des mécanismes tampons - comme le Gavi, par exemple, pour la vaccination – qui permettent aux pays qui n’ont pas les ressources, de pouvoir protéger la population par rapport à des maladies mortelles comme celle dont on parle, la maladie à virus Ebola », a souligné le docteur Mohammed Belhocine, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Guinée.

 

Pour l'heure, un vaccin contre Ebola est en cours d'expérimentation. Il ne pourra pas être commercialisé avant un an, estime l'OMS.

RFI