Mamadou_diallo2Lire la première partie ici:

http://guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=9342:un-peul-dans-lamerique-du-18e-siecle-part-one&catid=44:libre-opinion&Itemid=77

Ce second portrait de Diallo a été réalisé par un autre fameux portraitiste américain, James Alexander Simpson en 1923. Sur la peinture se trouve superposée l’annonce de son décès sur la rubrique nécrologique de journal de Georgetown de l’époque. Son jardin est en train d’être fouillé pour recouvrir ses restes.

Ce Peul remarquable a laissé son nom à plusieurs sites au Maryland dont la ville de Yarrowbourg. Diallo ne manquait jamais à ses prières et ne buvait jamais d’alcool comme l’attestent ses voisins à Georgetown dans la rubrique nécrologique a sa mort en 1823. Il y a plusieurs autres captifs Peuls qui sont devenus célèbres dans l’adversité de l’esclavage. Citons entre autres :

  • Abdourahmane Barry, fils de Almamy Ibrahima Sory Mawdho dont parle notre frère Amara Lamine Bangoura et tant d’autres. Ce monsieur était esclave dans l’état du Mississipi contrairement à Diallo qui lui a toujours vécu au Maryland et a DC ;
  • Thierno Souleymane Diallo qui a un moment été célébré par la haute société britannique sur la voie du retour avant de revenir dans son Bhoundou natal ;
  • Mohammadu Bilali de Timbo a écrit de mémoire Arri Salah. On peut à juste titre appeler ce texte comme étant le Texte mère de la littérature islamique américaine écrit aux Etats-Unis selon Muhammed al-Ahari, un essayiste Américain. Bilali avait fondé une communauté musulmane avec son ami Salih Bilali du Fouta aussi à Sapelo Island en Géorgie. Même ses enfants, nés là-bas portaient des noms Peuls.

Certains compatriotes ne peuvent souffrir de la mise en valeur de la culture de notre peuple. Avec tout mon respect, Eat your heart out. A l’époque, que l’on le veuille ou non, les Peuls, les Maninka Mory et les Diakankes étaient les seuls peuples lettrés dans ce qui est aujourd’hui la Guinée. Au Foutah toute la population masculine Peule était lettrée. Les Peuls étant plus nombreux explique l’abondance de manuscrits Peuls pendant l’esclavage en Amérique. Pour ceux qui s’y intéressent on peut trouver des documents à la Library of Congress, au National Archives ou dans beaucoup de musées historiques du Sud-est des Etats-Unis.

Je ne suis ni écrivain, ni historien, ni rédacteur. Je ne suis qu’un homme ordinaire d’une curiosité insatiable. Je vous enverrai des textes sur d’autres esclaves musulmans d’autres régions de la Guinée. Je m’excuse auprès des chers lecteurs de paroles qui peuvent blesser.

Mamadou Sanoussi Bah

Windsor, ON

Canada

Bibliographie

http://fordhampress.com/index.php/from-save-ship-to-harvard-cloth.html

http://american-biography.blogspot.com/2011/03/abd-al-rahman-ibrahima-ibn-sori-from.html

http://www.city-data.com/city/Yarrowsburg-Maryland.html

http://www.philamuseum.org/collections/permanent/319114.html

https://www.washingtonpost.com/opinions/yarrow-mamout-the-slave-who-became-a-georgetown-financier/2015/02/13/06710a98-b30b-11e4-827f-93f454140e2b_story.html