celloudalein_bahouryDans l’émission de nos confrères de la radio Chérie Fm, Mr Bah Oury, le vice-président exclu de l’Ufdg, a partagé sa lecture de l’actualité politique. Son intervention a porté essentiellement sur les deux manifestations annoncées par l’opposition dite «républicaine». La première est la marche des femmes le 12 avril 2016 pour exiger, dit-on, la libération des prisonniers politiques. La seconde, la ville morte prévue le 15 avril 2016.

 

Pour Mr Bah Oury, la question des prisonniers politiques doit être éclairée. Il estime qu’il ne faut pas confondre les détenus politiques à ceux de droit commun.

« Je n’aime pas dire que c’est la sortie de l’opposition, mais c’est la sortie de quelques leaders politiques qui confondent leurs intérêts personnels avec les intérêts de tout le pays ; et c’est ça une vision d’intolérance, de dogmatisme. Prendre leurs désirs pour la réalité alors qu’ils ne correspondent pas à l’attente et aux besoins fondamentaux des Guinéens. Par exemple, la question des détenus politiques, il faut leur demander : de quels détenus politiques s’agissent-ils? Parce que là, ça manque de précision. Parce que s’il s’agit des personnes qui ont été arrêtées suite à l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo et de la tentative d’assassinat sur ma personne, celles-là ne sont pas des détenues politiques. Ce sont des détenues de droit commun. Elles sont incarcérées dans le cadre d’une enquête sur l’assassinat d’un journaliste et sur la tentative d’assassinat sur un leader politique. Donc, il faut que les choses soient précisées.

Par rapport aux autres détenus, ils (les opposants, ndlr) n’en ont pas parlé. Pourtant, certains sont détenus depuis cinq ans et ils n’ont pas fait l’objet de leurs (les opposants, ndlr) préoccupations. Ceux qui ont été arrêtés comme El hadj Souleymane Diallo de Banankoro et tant d’autres dont ils (les opposants, ndlr) n’ont jamais parlés.

Je pense que c’est une manipulation supplémentaire qui consiste à créer la confusion pour masquer les dérives de Cellou Dalein Diallo. C’est ce que je peux dire par rapport à cette soi-disant marche pour les détenus politiques, qui n’en est pas une. C’est simplement une opération de fuite en avant de Cellou Dalein Diallo. »

 

S’exprime sur les raisons de l’échec des journées villes mortes de l’opposition du 30 et 31 mars 2016, Mr Bah Oury explique cet échec par la simple raison que la population guinéenne s’est rendue à l’évidence que l’appel de ces leaders politiques ne correspond pas à une volonté manifeste de prendre en compte la souffrance de la population. Il a qualifié d’«opération» visant à faire croire à l’opinion publique qu’ils peuvent imposer un agenda à Mr Alpha Condé. Bah Oury estime aussi que la seule chose qui pousse certains de ces leaders à «s’agiter» est dans le simple but de rencontrer Mr Alpha Condé.

 

Poursuivant, Mr Bah Oury est largement revenu sur la rencontre des leaders de l’opposition avec le représentant des Nations Unies, Ibn Chambass. Au cours de cette rencontre, ils ont manifesté la volonté de rencontrer le président Alpha condé pour renouer un dialogue, selon Mr, Bah.

 

« Ils (les leaders de l’opposition, NDLR) ont rencontrés la semaine dernière Mr Ibn Chambass. Dans leur déclaration, vous avez entendu un appel au dialogue. Mais pour appeler à un dialogue, il faut qu’il soit conséquent. Est ce qu’ils ont reconnu Mr Alpha Condé comme Président de la République? Ils avaient fait une déclaration pour dire qu’ils ne le reconnaissent pas. Avant de demander un dialogue avec quelqu’un, il faut le reconnaitre au préalable. Donc, c’est pour vous dire qu’il y’a une déconstruction de leurs stratégies. C’est une fuite en avant perpétuelle comme ils l’ont fait pendant cinq ans; malgré tout ce qu’on leur avait dit ne pas aller sur ce terrain, qui ne correspond pas à une stratégie qui peut aller dans le sens de l’approfondissement de la démocratie et de l’intérêt national. Ils font une réplique comme s’ils ne retiennent pas les leçons du passé. Et c’est dommage parce qu’ils engagent le nom d’un prestigieux parti politique, celui de l’Ufdg qui se trouve sali par la gouvernance assez absurde de ceux qui prétendent être à la tête. »,

 

Pour finir, l’ex-vice-président de l’Ufdg conseille à la population de ne pas se laisser berner par ces leaders politiques qui ne font que mentir. Il a invité par la suite tous les acteurs politiques, culturels, journalistes, sociaux,… à aller dans le sens de la vérité et de l’autorité de la loi.

 

Aguibou Barry pour www.guinee58.com