logo_ufdgUn énorme scandale éclabousse le principal parti de l’opposition. Le parti de Cellou Dalein Diallo est plongé dans une affaire de détournement de 259 millions de Fg, commis par le président de la délégation spéciale de Mamou.

Face à l’ampleur et de la médiatisation de l’affaire, le charge de communication du parti, Souleymane Tiaguel BAH a accordé une interview à nos confrères de la radio Bonheur Fm pour limiter les dégâts dont voici l’intégralité de l’interview.

Mr Bah, Bonjour.

Bonjour

Le président de la délégation spéciale de Mamou, qui est un cadre de l’UFDG, est cité dans une affaire de détournement de fonds. Quel est la réaction de votre parti politique sur cette affaire?

D’abord, nous avons appris avec beaucoup de regrets et de consternations cette affaire qui a été révélée dans les médias, qu’on reprochait à notre secrétaire fédéral et président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Mamou. Dès que nous avons appris cette affaire, le conseil politique s’est retrouvé au tour du président. Une décision d’envoyer une mission rapidement à Mamou pour essayer de savoir exactement ce qui s’est passé a été prise. D’où venait l’argent ? Qui a perçu l’argent? A quelle hauteur? En tout cas, essayer d’avoir un certain nombre d’informations qu’on n’a pas entendues dans les medias. Donc, à l’issue de cette mission, on s’est rendu compte justement qu’il y’avait cette affaire. Ce qui a conduit le conseil politique à prendre rapidement un certain nombre de mesures dès le premier jour à savoir suspendre Mr El hadj Oumar Diallo de ses fonctions de secrétaire fédéral de l’Ufdg de Mamou et ensuite de le faire remplacer au poste de président de la délégation spéciale de Mamou.

Est-ce que ce n’est pas une déception pour le peuple de Guinée quand le principal parti de l’opposition, qui pouvait être une alternative, est cité dans une telle affaire ?

Ce n’est pas le parti qui est cité dans l’affaire. C’est très important de ne pas faire l’amalgame entre le parti et les individus. Lorsque quelqu’un vient dans un parti politique, il vient avec ses valeurs et sa personnalité.

Ce n’était qu’un cas isolé qui ne concernait qu’un individu du parti. C’est pour cette raison que nous avons décidé, à partir de ce moment, que cette personne ne pouvait plus rester pour l’instant à l’intérieur du parti tant que les enquêtes n’étaient pas encore terminées. C’est pour cette raison que nous avons demandé dans notre déclaration qu’une enquête soit diligentée avec impartialité pour que l’ensemble des auteurs et des commanditaires soient rapidement retrouvés et traduits devant la justice pour répondre aux crimes qui leur sont reprochés. Donc, ce n’est pas le parti.

Ça peut éclabousser le parti dans une certaine mesure. Mais, le principe de la gestion saine et de la bonne gouvernance est fondamental à l’Ufdg. C’est pour cette raison que la question de l’exemplarité dans nos comportements doit être de mise. Quand une personne a fauté dans son comportement, nous prenons nos responsabilités pour agir en tant que parti responsable et qui doit constituer comme alternative pour les Guinéens.

En dépits de ces sanctions, est-ce que cela ne va pas ternir l’image de l’Ufdg?

Absolument pas. Ça aurait pu le faire à condition si on l’avait laissé continuer à exercer les responsabilités politiques et administratives qu’on lui a confiées.

Est-ce qu’il ne fallait pas une enquête de moralité sur place avant d’être choisi pour occuper ce poste?

Lorsqu’on décide de choisir quelqu’un, on le choisit en fonction de sa loyauté. On choisit les gens en fonction de leur militantisme et du travail qu’ils ont abattu sur le territoire avant qu’il ne soit à la tête de la délégation spéciale. Malheureusement, le détournement de fonds est un système qui a toujours existé dans nos communes avant même que cette affaire ne soit révélée. La commune urbaine de Mamou n’est pas en reste.

 

Propos transcrits par Aguibou Barry pour www.guinee58.com