fille_violee_2Depuis quelques années, un phénomène inhabituel se produit dans les grandes agglomérations guinéennes, des vols et des viols de mineurs. Des habitudes loin des traditions guinéennes, dit-on ici, et qui empêchent des familles entières de dormir.

Ce phénomène de plus en plus récurrent en Guinée perturbe le sommeil de bon nombre de foyers tant à Conakry, la capitale, qu’à l’intérieur du pays. La dernière en date, ce dimanche 22 mai, où, entre cinq ou six adolescents ont été enlevés et embarqués dans une voiture civile alors que leurs parents étaient occupés à célébrer un mariage dans la vallée de Conakry.

Une autre petite fille de six ans a connu une triste aventure début mai. Enlevée par une inconnue devant son école, elle a été séquestrée pendant cinq semaines avant d’être découverte par les voisins dont les pleurs sans arrêt, dues aux sévices corporels qu’elle subissait, avaient fini par agacer.

El Hadj Mamadou Camara est le juge qui a instruit le dossier à Dubréka, dans les périphéries de Conakry : « Pendant cette période, la petite a subi des traitements assez inhumains, notamment des actes de violence dont les traces sont encore portées sur son dos. Le rapport du médecin indique effectivement qu’il y a eu des actes de pénétrations que la victime avait subies au cours de sa période de séquestration ».

Pour lutter contre ce phénomène, des dispositions sont prises même si elles ne tournent pas encore à plein régime. « Tout ce qui est lié à la protection des enfants, c’est une question vraiment globale qui touche tous les acteurs. Et heureusement, le commandant de la gendarmerie a mis en place une division de protection des enfants qui est une compétence nationale. Et cette division travaille en étroite collaboration avec les brigades de recherche », explique le commandant de gendarmerie et chef de la brigade de recherche à Dubréka.

RFI