dialogue_politiqueAu lendemain de la signature des accords politiques issus du dialogue, les réactions des organisations de la société civile ne se sont pas fait attendre. Dans une déclaration conjointement signée par le CNOSCG (conseil national des organisations de la société civile), l’OCDR (observatoire citoyen des droits de la République), le CECIDE (centre du commerce international et le développement), l’AGEPI (association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante) et d’autres plateformes de jeunes, rendue public ce jeudi 13 octobre 2016, ont fustigé la violation de l’article 109 du code électoral relatif à l’élection locale et communautaire. Une violation qui, selon Dansa Kourouma, président du CNOSCG, va priver les citoyens de leur droit.

« Cet accord en l’état priverait les citoyens de leur droit d’être électeur et éligible à la base. Ce qui biaiserait leur participation au processus de développement local, en mettant en cause la redevabilité des conseils vis-à-vis des citoyens. », a mentionné Dansa Kourouma, avant d’exprimer sa perception du terme ‘’CENI technique’’ qui, à son avis, semble ambigu. Il dit par ailleurs que ce terme doit être plus explicite tout en précisant clairement le mandat, la composition et les attributions de la commission électorale nationale indépendante dont la recomposition est incessamment sollicitée par les acteurs politiques.

Face à ce constat, la société civile exige le respect de l’article 109 qui dispose « …aucun candidat ou liste de candidat ne doit faire campagne sous le couvert d’un parti politique ou de toute organisation gouvernementale ou non gouvernementale ». Le respect d’autres points non moins importants sont aussi réclamés par les acteurs de la société civile, notamment la correction des incohérences de l’article 102 du code électoral pendant la session budgétaire en cours , la recomposition de la CENI et la mise en place d’un comité de veille qui sera composé de tous les acteurs de la vie politique et sociale sous la supervision d’une personne neutre.

Il est à noter qu’en dehors de cette coalition, d’autres mouvements ont déjà commencé à voir le jour. Il s’agit notamment du mouvement pour la défense des droits du citoyen, composé entre autres de Faya Millimono du BL, François Bourouno du PEDN, tous contre les accords du dialogue.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com