electionRappelons-nous, les accords entre le gouvernement d’Alpha Condé et l’opposition qui avaient précédés les élections législatives de 2013 et les présidentielles de 2015, n’ont jamais été respectés par le gouvernement Condé et ne représentaient que des manœuvres tactiques en vue de faciliter son maintien au pouvoir.

A nouveau, l’accord du 12 Octobre 2016 et les concessions accordées par la coalition menée par l’UFDG, privent les citoyens de leur droit démocratique pour l’élection de leurs représentants dans les quartiers et districts.

En effet, cet accord remet en question les droits fondamentaux Constitutionnels des citoyens, en introduisant le principe de nomination des Conseils de quartiers et de districts. Même si il est stipulé que ces nominations se feront au prorata des résultats des élections communales, au cas où ces élections n’ont pas lieu et que les mandats des conseillers arrivent à échéance, le pouvoir pourrait nommer d’autres à leur place. Ce scénario pourrait même être planifié et exécuté par le pouvoir que nous connaissons.

La Constitution guinéenne, stipule dans son article 136 alinéa 2, que : « Les Collectivités Locales s'administrent librement par des Conseils élus, sous le contrôle d'un délégué de l'Etat qui a la charge des intérêts nationaux et du respect des lois ».

De plus, le code électoral, dans son article 109 alinéa 2 stipule que : « Aucun candidat ou liste de candidat, ne doit faire campagne sous le couvert d’un parti politique ou de toute autre organisation gouvernementale ou non gouvernementale (ONG) ».

Nous, les fédérations et Représentants des partis politiques BAG, BL et PEDN ainsi que les Citoyens Guinéens résidant en France sous la bannière du FNDDC, déclarons :

-          que les Conseillers de quartiers et de districts ont la même légitimité populaire que le Président, les Députés et les Conseillers Communaux ;

-          que les élections des Conseils de quartiers et de districts doivent être maintenus dans le cadre strictement prévu par les dispositifs constitutionnels et électoraux.

En acceptant cet accord, la coalition menée par l’UFDG se rend complice des violations constitutionnelles et fait à nouveau preuve de faiblesses et d’inconsistance après avoir dénoncé dans le passé les délégations spéciales et les multiples violations de la Constitution par le Président de la République (introduction le 04 Juillet 2016 d’une demande de procédure de mise en accusation contre le Président de la République auprès de l’Assemblée Nationale pour « haute trahison »).

Nous pensons que le refus d’organiser des élections communautaires est dicté par des considérations politiques et non budgétaires.

Des solutions peuvent être envisagées pour réduire les coûts liés à l’organisation d’élections, notamment le couplage des élections communales et communautaires tel que prévu par les accords précédents. L’optimisation des coûts est toujours possible et peut être discutée, mais certainement pas au détriment du droit inaliénable des citoyens d’élire leurs représentants.

La Constitution exige que tout représentant du peuple soit élu, à ce titre nous serons intransigeants sur l'application stricte de la loi. 

Si nous cédons sur ce point, ce sera alors le dernier bastion qui tombera et nos luttes, nos victimes auront été des sacrifices en vain.

Nous demandons donc avec force aux députés de ne pas entériner cette violation de la loi qui est une confiscation des libertés des Citoyens Guinéens.

Soyez nombreux à signer la pétition sur « change.org » sur le lien suivant :

Pétition FNDDC

 

Le Front National pour la Défense des Droits des Citoyens