fievre_ebola_4Il y a trois ans, le premier cas d’Ebola a été signalé à Meliandou, préfecture de Guéckédou. Décrite comme une maladie mystérieuse par les médias, le virus Ebola a finalement été confirmé en mars 2014, après analyse d’un échantillon, à Lyon, en France. L’épidémie s'est propagée ensuite à toute la Guinée, faisant 3 356 cas confirmés pour 2 088 décès.

Parmi eux, 211 cas touchant le personnel de santé, pour 115 décès. « C’est un triste bilan », dit Dr Bouna Yattassaye, directeur national adjoint de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, (ANSS). L’organe qui a remplacé la Coordination nationale de lutte contre Ebola, créé en juillet 2016, après la fin de l’épidémie d’Ebola. Depuis la fin du virus en juillet 2016, les populations ont baissé la garde, les bonnes pratiques d’hygiène ont pratiquement cessé. Une situation que déplore M. Yattassaye qui prévoit à partir de 2017 de les rétablir, reste à trouver la stratégie, car beaucoup de maladie sont évitables par le simple fait de se laver les mains. Ebola était meurtrier, « c’était la première fois que cette maladie frappe la Guinée avec un taux de létalité très élevé, les gens étaient terrifiés ». Si le virus Ebola a été meurtrier pour les humains, il l’a été aussi pour l’économie. Ralentissement des investissements, prévisions de croissances revues à la baisse.

Alerte permanente

Pour éviter toute résurgence du virus Ebola, l’ANSS dit avoir formé le personnel de santé, mis en place des mécanismes d’alerte et de surveillance « pour qu’aucune épidémie ne puisse pas nous surprendre comme Ebola l’a fait », explique M. Yattassaye. A la place des CTE (Centre de traitement d’Ebola), il y a les Centre de Traitement Epidémiologique, installés dans les 33 préfectures de la Guinée, dit-il. Désormais, à part Ebola, quel que soit l’épidémie, « on a des structures pour recevoir les malades, les isoler, les traiter. On est prêt à faire face à toute les maladies que la Guinée a connues jusque ici ». En termes d’alerte, l’ANSS dit avoir recruté plus de 17 000 agents communautaires dans 25 préfectures, pour identifier dans chaque communauté les cas de maladie ou d’acte inhabituel pour les signaler à l’hôpital.

 

Aïcha Camara pour www.guinee58.com