manifestation_contractuelsL’année 2017 s’annonce mouvementée. Ce matin, les enseignants contractuels et "omis" de l’Etat comme ils se nomment, ont organisé un sit-in au département de la Fonction publique.

Du coup empêchant le département de tourner à plein régime. En août 2016, un concours a été organisé auquel ils ont participé pour 65 admis parmi les 1 300 recensés. « Fraude et falsification des résultats », hurlent les manifestants. Dans la cour, ils entonnaient des slogans tels : « Vive l’enseignement guinéen, à bas la corruption, vive le vrai résultat, à bas les fausses promesses... » Ils lisaient le Coran et faisaient des incantations pour « maudire les corrompus de l’administration qui ont falsifié les résultats du concours ».

Le ministre Sékou Kourouma, absent, son conseiller les a entretenus. Mettez-vous d’abord en règle, « écrire à la Commune, au gouvernorat, au ministère de la Fonction publique avant de manifester », au risque de vous faire réprimer. Surtout que la police était mobilisée aux alentours. Ce que Mohamed Bangoura, le porte-parole a tenté d’expliquer à ses collègues, mais certains ne voulaient pas comprendre. Finalement, ils ont accepté. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils n’excluent pas des poursuites judiciaires contre le ministre Sékou Kourouma et entamer une grève de la faim pour un mois.

En 2013, un premier concours avait été organisé, mais beaucoup d’entre eux n’ont pas été retenus. Après moult négociations, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’alphabétisation, Ibrahima Kourouma avait promis de les prendre au prochain concours. En attendant, il leur avait reconnu le statut de contractuel d’Etat moyennant 470 000 francs guinéens le mois. Une promesse qui reste à tenir !

Aïcha Camara pour www.guinee58.com