cheick_sakoLe ministre de la Justice garde des sceaux, Cheik Sako a fait le point, ce 9 janvier 2017 lors d’une conférence de presse, sur les affaires judicaires de Siguiri et de Kissidougou. Deux affaires où des citoyens se sont fait lyncher à mort. D’abord à Kissidougou, Koly Soua Kolié et Mamady Kallo ont été tué par une foule en colère, le 3 janvier.

La femme qui y était avec eux a eu la vie sauve, grâce à un habitant qui l’avait gardé chez lui. Le même jour, à en croire Me Sako, la juge de Kissidougou est rentrée en action. A date, « 32 personnes sont interpellées et déférées dont l’élément déclencheur (Fodé Mara, qui les a dénoncés au village) ». Une information judiciaire a été ouverte, dit-il, pour meurtre, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs, actes de barbarie (les victimes ont été torturées avant d’être tuée), destruction de bien privé. La personne qui avait sauvé la femme a vu sa maison saccagé par les villageois. Compte tenu de l’aspect sensible de ces événements, le ministère de la Justice a décidé de délocaliser la procédure à Faranah.

A Siguiri, deux adolescents avaient été brulées vifs, le 13 décembre 2016. Après « on s’est rendu compte que c’étaient des innocents. Six personnes identifiées grâce à la vidéo ont été interpellées et placée sous mandat de dépôt ». La gendarmerie recherche d’autres personnes.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com