front_refusLe Front pour la défense des droits des citoyens était à la maison de la presse, ce 9 janvier 2017, pour dresser le bilan de la campagne contre le point II de l’accord du 12 octobre 2016. Ce fameux point attribue le nombre de conseillers pour chaque parti au prorata des résultats obtenus. Pour honorable Ibrahima Sila Bah, cette disposition viole la Constitution, donc inacceptable. Le fait qu’il ne soit pas adopté le 4 janvier, par l’Assemblée nationale, est le fruit des sensibilisations du front, selon Sila Bah. Le député prévient que son front n’acceptera pas que des partis politiques prennent en otage le pays, « parce qu’ils se considèrent majoritaires ». Même s’il reconnait que le pouvoir veut absolument contrôler les districts et quartiers, parce que « les élections se jouent à ce niveau ».

Le député de PGRP en veut à l’opposition républicaine, qui, selon lui « en a marre de rester dans l’opposition. Du coup, elle a donné son accord pour partager le gâteau, alors que notre front cherche à ce que chacun gagne son pain quotidien, dans la paix ». Même si une session extraordinaire peut être convoquée pour adopter le Code, M. Bah n’est pas sûr, compte tenu de tout ce qui s’est passé.

Faya Milliomono, président du BL, lui reste sur ses gardes : « Nous ne nous sentons pas vainqueurs, c’est pourquoi nous en appelons à la vigilance ». Il a promis de se battre avec le front pour empêcher que le point II de l’accord soit une loi.

Les solutions du front

Pour une sortie de crise ‘’paisible’’, le front propose de coupler les communales et des locales. Deux urnes dans chaque bureau de vote : une pour élire les conseillers communaux et l’autre pour élire les conseillers de quartiers ou de districts. De donner la possibilité à tous les citoyens éligibles de participer au scrutin, (allusion aux candidats indépendants). Les communes appuieront les conseils de quartiers et de districts dans la formulation des projets de développement; les communes assurent l’arbitrage pour désigner objectivement les projets qui doivent faire partie du plan annuel d’investissement de la commune et assurent le suivi de la mise en œuvre de ces projets...

A défaut de l’adoption du code électoral, le front préconise l’application de celui en vigueur. Puis d’inviter la CENI de proposer une nouvelle date pour la tenue des élections communales.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com