alpha_conde_1Le 28è sommet de l’Union africaine s’ouvre ce lundi 30 janvier 2017, à Addis-Abeba. A l’ordre du jour, le choix du candidat du président de la commission lequel dirigera l’organisation les cinq ans à venir, la réintégration du Maroc…

Mais la première grande décision a été la désignation du président Alpha Condé comme président en exercice de l’UA. Désignation sans surprise du moment que c’était le tour de la CEDEAO et le président Condé était le seul candidat. Il a d’ailleurs remercié ses homologues « qui ont souhaité que cette responsabilité revienne à mon pays, cette mission ne m’aurait pas été confiée ». Il a rappelé que l’unité du continent et la solidarité entre ses dirigeants ont été l’idéal qui a animé les pères fondateurs de l’organisation. Au-delà de l’intégration des Etats, « nous devons réussir celle des peuples ». L’industrialisation dont a besoin le continent, dit-il, ne peut se faire sans l’accès à l’énergie. « Je réitère mon engagement à faire de l’accès pour tous à l’énergie moderne d’ici 2030, une de mes priorités. Aujourd’hui 7 Africains sur 10 n’ont pas accès à l’électricité ». Pauvreté, chômage, terrorisme, migrations, maladies priveraient le continent des cerveaux pouvant contribuer à son développement. Il est de notre responsabilité « d’améliorer les conditions de vie de ces jeunes en quête de lendemains meilleurs en dehors du continent, mettre fin à leurs aventures suicidaires à travers le Sahara et dans les eaux de la Méditerranée ». L’Union Africaine ne saurait justifier son existence si ses actions ne produisent aucun impact sur les conditions de vie des populations d’où le thème de 2017 : « Tirer profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ». Décideurs politiques, opérateurs économiques et autres investisseurs doivent prendre les décisions qui s’imposent, mobiliser les investissements en faveur de la jeunesse, exhorte-t-il. Autrement, nous « serons les premières victimes de cette bombe sociale qui ne cesse de s’amplifier jour après jour ».

Moussa Faki Mahamat, 56 ans, chef de la diplomatie tchadienne lui a été élu à la tête de la Commission de l’UA et devient le successeur de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

En début de soirée, le Maroc, qui avait quitté l'UA en 1984 pour protester contre la reconnaissance du Sahara occidental comme Etat souverain, l’a réintégré et devient le 55è Etat membre.

 

Aliou Diallo pour www.guinee58.com