Les opérations de révision des listes électorales qui ont été réalisées du 24 avril dernier au 20 juin au niveau national, et dans les chancelleries guinéennes basées à l'étranger, ont permis l'enrôlement de 1 300 000 personnes, soit 33% du nombre d'électeurs figurant sur le fichier électoral, a-t-on appris de source gouvernementale.
C'est l'institution chargée d'organiser les élections en Guinée qui a fait cette annonce jeudi devant les acteurs politiques réunis dans le cadre du dialogue politique qui a démarré le 18 juin dernier au palais du peuple à Conakry. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a relevé des " défaillances constatées durant la révision de la liste électorale".
Des défaillances portant sur "la mauvaise foi de certains membres des CARLE (Commission administrative de révision de la liste électorale)dans la gestion du carburant des groupes électrogènes et la non-maitrise de la manipulation des dits groupes par beaucoup d'entre eux".
A cela elle a ajouté "les contraintes douanières dans certains pays qui ont empêché le démarrage à temps des opérations en ces lieux, pour enrôler les citoyens, d'où la prolongation de l' opération au 20 juin dernier".
La CENI précise que les 1 300 000 personnes enrôlées portent sur des chiffres bruts. Elle a mis son passage devant les participants au dialogue pour faire deux propositions afin de tirer au clair la question d'enrôlement de mineurs soulevée par l' opposition lors de cette opération de révision électorale.
La première proposition de la Ceni porte sur la mise en place d' une commission de veille composée de l'opposition, la mouvance et la CENI locale pour procéder à la "vérification des listes durant l'affichage". La deuxième proposition porte sur la mise en place "d'une commission similaire pendant la distribution des cartes d' électeur qui se fera en présence des individus".
Les travaux du dialogue se poursuivent ce vendredi, dans la perspective d'une sortie de crise, pour la tenue d'élections apaisées. F
Source: Agence de presse Xinhua