militairesLe général Adolphe Nshimirimana, chef de la sécurité intérieure burundaise, a été tué lors d'une attaque contre sa voiture. Cet ex-chef d'état-major de l'armée était souvent présenté comme le numéro deux du régime de Pierre Nkurunziza.

Le général Adolphe Nshimirimana, bras droit du président du Burundi, Pierre Nkurunziza, et chef de la sécurité intérieure, a été tué, dimanche 2 août, à Bujumbura, la capitale, dans une attaque à la roquette, a appris l’AFP de sources officielles.

Ancien chef d'état-major de l'armée et souvent présenté comme le numéro deux du régime, le général Nshimirimana a été victime, d’après des témoins, d'une attaque contre sa voiture. Trois de ses gardes du corps ont également trouvé la mort.

Le porte-parole de la présidence burundaise, Willy Nyamitwe, a confirmé la mort du haut gradé. "Je viens de perdre un frère, un compagnon de lutte. La triste réalité est que le général Adolphe Nshimirimana n’est plus de ce monde", a-t-il annoncé sur son compte Twitter.

Cet assassinat intervient une semaine après l’annonce de la victoire du contesté Pierre Nkurunziza à la présidentielle burundaise (avec 69 % des suffrages). L'annonce au printemps de la candidature du chef de l'État sortant a déclenché des manifestations et des violences qui ont fait plusieurs dizaines de morts et provoqué, en mai, une tentative de coup d'État qui a été déjouée.

Plus de 175 000 habitants du Burundi ont fui ces derniers mois dans les pays voisins et les Nations unies ont averti qu'un demi-million d'habitants pourraient finir par quitter le pays si la crise devait persister.

Les dirigeants des États voisins et les ambassades occidentales redoutent que le Burundi replonge dans la guerre civile.

AFP