manifestants_5Malgré les chansons en longueur de journée que font le régime d’Alpha Condé sur les réformes des forces de défense et de sécurités qui sous entendent la moralisation des forces de l’ordre sur le non usage des armes de guerre contre les civils, il n’en est rien.

La preuve est que les citoyens qui n’ont réclamé que des meilleures conditions de vies viennent d’être abattus comme des simples pigeons. Ils sont pourchassés à l’aide d’armes de guerre et de combat. Les citoyens sont estomaqués et se demandent si c’est bien avec leurs impôts que les gendarmes, policiers et militaires sont rémunérés. « Nous avons l’impression d’être dans un pays en Guerre. Les tirs à balles réelles en direction des civils sont effectués par les forces de l’ordre sans aucune hésitation. Ce ne sont pas de tirs de sommations mais bien des tirs dans l’intention de tuer auxquels nous assistons » confie un témoin des violences que nous avons joint par téléphone.

Les blessés graves sont signalés un peu partout. Les deux civils tués par une voiture de la gendarmerie sont en ce moment même à la mosquée de Dabompa. Des blessés graves dont le pronostic vital est engagé jonchent à même le sol sans aucune aide des forces l’ordre qui bloquent l’accès aux secours. De sources policières, la répression serait directement ordonnée par le ministre de la sécurité Madinfing Diané qui a peur de perdre son poste au cas où la manifestation s’enlisait et se poursuivait. D’où les violences de la répression pour décourager et intimider les manifestants qui ne réclament que de l’eau dans les robinets et de l’électricité.

Affaire à suivre …

Zenab Bangoura, www.guinee58.com,
Conakry