policeDes attaques en cascades en plein jour ! Dans la journée du vendredi 21 février dernier, la capitale Conakry a subi une série d’attaques dans les communes de Dixin et de Ratoma. Une situation qui risque d’irriter la population, si les autorités ne prennent pas toutes les dispositions.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’insécurité bat son plein dans la capitale guinéenne, Conakry. Une série d’attaque s’est produit dans l’après-midi de ce 21 février.

Panique et peur dans la capitale

Au lendemain de cette série d’attaques spectaculaires, les populations vivent la peur au ventre. Thierno, une victime, revient sur les faits : « Juste après la prière du vendredi, j’étais dans ma boutique lorsqu’un homme s’est présenté pour me demander du riz. Il était habillé simplement avec une casquette de l’administration pénitentiaire. C’était inscrit là-dessus. Il portait un tee-shirt noir. Ensuite un second s’est présenté et était habillé en basin orange. Mais, je m’occupais du premier. J’ai demandé à Sadou (un jeune qui travaille avec lui, ndlr) de s’occuper du deuxième. C’est dans ces circonstances qu’un troisième est venu et était habillé en chemise et pantalon Jean, avec des gants noirs et une arme automatique. Il a mis l’arme à son épaule et a exigé que tout le monde rentre dans le magasin. Je l’ai fixé des yeux et je n’ai rien dit. J’attendais d’avoir la réaction du second qui était habillé en basin. J’ai compris qu’ils étaient ensemble. Le premier est venu me trouver derrière le comptoir, m’intimant l’ordre ne pas bouger. C’est ainsi que le troisième a commencé à tirer en l’air, couvert par le porteur du basin qui était armé lui aussi. Ils ont emporté une importante somme d’argent. Après le coup, ils tiraient de partout. En fait, il y avait d’autres membres de ce gang qui étaient à l’extérieur. Donc, c’était organisé. Je ne peux pas les reconnaître et je ne sais pas si ce sont des Guinéens ou non. Juste après, j’ai fermé ma boutique. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit. Il y a 8 ans, il y a eu une attaque chez les voisins. Le tout a duré une dizaine de minutes », se souvient-il.

Sur les lieux de l’attaque, dans la soirée de ce 21 février, une pick-up était stationnée devant les magasins. Abdourahmane Camara, habitant au quartier La Minière, dans la commune de Dixinn, explique : « Ils étaient armés jusqu’aux dents. Ils sont venus attaquer des magasins appartenant à des Libanais et ont réussi à emporté la recette du jour ».

Au marché Koloma, juste en bas de la station Renaissance, les magasins sont fermés et il y a un attroupement monstre. Abdourahmane Diallo qui vend des serrures est choqué. « Hier, ils sont venus vers 16 heures. Lorsque je les ai vu descendre de voiture, j’ai compris que ce sont des bandits. J’ai alerté les policiers, qui, au lieu de nous venir en aide, ont fuit. Je suis déçu et si l’Etat est incapable de nous protéger, on va se protéger nous même. Les bandits ont tiré sur ma voiture et mon pare-brise est parti en éclats ». Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, les autorités n’ont pas fait le déplacement pour faire le constat. Et Abdourahmane d’accuser : « Les forces de l’ordre sont complices, car j’ai vu des PMAK et des chargeurs ».

Les populations et les commerçants sont excédés par cette situation, et la plupart d’entre eux ont décidé de s’armer pour, disent-ils, se protéger. Abdourahmane Camara, commerçant, est catégorique : « Si l’Etat est incapable de nous protéger, on va se protéger. Trop, c’est trop ! ». Nos tentatives de joindre le ministre de la Sécurité et certaines autorités de la gendarmerie, sont restées vaines.

Source : afrik.com