deminageUn Dash 8 de la Sécurité Civile française, spécialement affrété pour l’occasion, est arrivé le 11 mars à l’aéroport militaire de Gbessia/Conakry et y a déchargé 13 palettes totalisant plus de quatre tonnes de matériel destiné aux démineurs qui vont assurer la dépollution pyrotechnique du camp de Kindia (100 tonnes de munitions à détruire, enterrées aux 2/3).

Dans un communiqué, les Forces armées guinéennes expliquent que "les FAG veulent solder une situation héritée du passée qui n’a que trop durée. L’extension urbaine de la ville de Kindia qui jouxte maintenant le camp rendait en effet urgente cette opération de destruction. La proximité de ces munitions défectueuses avec la population a déjà provoqué plusieurs drames au fils des ans dont le dernier avait causé l’été dernier la mort de deux jeune gens qui avaient manipulé des obus."

Cette opération a été baptisée Syli, mot qui signifie "éléphant" en langue soussou (les photos qui illustrent ce post ont été fournies par l'ambassade de France en Guinée).

Dans un autre communiqué, l'ambassade de France précise: "L’opération SYLI sera conduite par le bataillon du Génie-Travaux et les spécialistes du déminage de l’armée guinéenne, avec le concours des forces de l’ordre et de la Protection civile. Pour mener à bien cette opération, la Guinée a demandé l’appui de la France et de l’Union européenne. La France a décidé de fournir un appui financier (100 000 Euros, soit 9 milliards de Francs Guinéens), ainsi que l’Union Européenne (500 000 Euros, soit 45 milliards de Francs Guinéens).

Huit experts français du déminage fourniront l’expertise technique aux côtés de leurs camarades guinéens pendant toute la durée de l’opération. Trois experts français sont déjà en fonction au sein du Poste de commandement opérationnel installé à KINDIA. La France a affrété pour cette mission un avion de la Sécurité Civile qui est chargé d’apporter, le 11 mars, plus de 4 tonnes de matériel de déminage indispensables à l’opération."

Les experts français de la Sécurité civile (DGSCGC) seront déployés pendant trois mois à Kindia.

Ouest France