santeLa mystérieuse fièvre virale hémorragique qui sévit « principalement » en Guinée forestière depuis le 9 février est identifiée a appris de sources officielles guinéennes votre quotidien. C’est une fièvre Ebola qui a atteint 49 personnes recensées dont 34 décès, selon un dernier bilan fourni à Conakry, par Dr Sakoba Kéïta, chef de la Division prévention au ministère guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique. Les préfectures de Guéckédou, Macenta, Kissidougou (en région forestière au Sud-est du pays) et la capitale Conakry sont les zones où, pour l’heure, l’épidémie a été enregistrée.

Le 21 mars, à 21h, heure locale, dans une adresse à la nation sur les médias d’Etat, Colonel Rémy Lama, ministre guinéen de la Santé a indiqué qu’une épidémie de fièvre virale hémorragique a provoqué la mort de 29 personnes depuis le 9 février en Guinée. Il n’avait donné aucune précision sur la nature de ladite fièvre. Mais, selon un diagnostic fait à Lyon en France, l’épidémie est une fièvre Ebola, souligne Dr Kéïta, qui a indiqué que des échantillons avaient été amenés en France pour analyses, afin de déterminer la nature de la fièvre virale hémorragique qui tue à 80% des cas. Cité par une source digne de foi, Dr Kéïta a déclaré que le 21 mars, dans la journée, le ministère guinéen de la Santé a obtenu « les premiers résultats venus de Lyon qui ont annoncé la présence du virus de la fièvre Ebola comme étant à l’origine de cette flambée de fièvre fébrile en Guinée Forestière, principalement. » Et d’ajouter : «  Au jour d’aujourd’hui, nous avons recensé 49 cas dont 34 décès.» 

Soulignons toutefois que le ministre Lama et son chef de la Division prévention se contredisent sur le nombre de morts. Si Dr Sakoba Kéïta a parlé de 34 décès sur les 49 cas enregistrés, le ministre a lui affirmé : « Nous avons enregistré des cas de maladies fébrile dans certaines préfectures de la Guinée forestière et à Conakry. A ce jour 49 cas de maladie fébrile  dont 29 décès ont été recensés. »

 Selon le ministre, la maladie se manifeste par la fièvre, la diarrhée, les vomissements, une fatigue trop marquée et parfois un saignement. Face à la situation, dit-il, le ministère guinéen de la Santé en collaboration avec ses partenaires de l’OMS et autres Médecins Sans Frontières, ont déployé ce samedi 22 mars, une « mission d’investigation rapide pour déterminer la nature de cette maladie. » Le nombre de personnel médical déployé sur le terrain est de vingt-quatre composés de médecins, infirmiers, logisticiens et spécialistes de l’hygiène et de l’assainissement. Ils seront appuyés par d’autres équipes dans les prochains jours.

Parmi les mesures déjà prises par le gouvernement guinéen pour faire face à l’épidémie, le ministre Rémy Lama a parlé de « traitement gratuit de tous les malades dans les centres d’isolement, la responsabilisation exclusive du traitement des corps des malades décédés aux personnels de santé et à la Croix-Rouge guinéenne pour éviter la contamination, le recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et ceux présentant les signes ».

Rappelons que selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, la maladie se transmet « essentiellement d’une personne malade à une personne saine, dirigée par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédées. » La consommation de la viande d’animaux de brousse est aussi une source de contamination. Certains observateurs conseillent le lavage des mains au savon dès après les toilettes, d’éviter de serrer la main à tout le monde et éviter la consommation excessive des crudités.

Le ministre Rémy Lama affirme que la situation est telle que le gouvernement est amené à déclarer « l’épidémie de fièvre hémorragique en Guinée » qui est en fait la fièvre Ebola.

 

 

Aliou Diallo pour www.guinee58.com