fievre_ebolaL’annonce faite par l’Unicef faisant état de l’apparition de la Fièvre Ebola dans la capitale a plongé les populations de la capitale dans une psychose. Même si ce lundi, cette information a été démentie par les autorités guinéennes.

Ainsi, dans la soirée du dimanche 23 mars, après l’annonce de cette nouvelle de l’apparition de la fièvre Ebola dans la capitale, nombre de personnes se demandaient comment parer à cette infection. Kalil Keita élève dans un lycée de la capitale, accroché par Afrik.com, s’est dit apeuré par cette nouvelle. « Je pense à ceux qui sont déjà décédés en forêt. Et en écoutant à la radio on entend dire qu’il n’y a pas de médicaments appropriés pour soigner cette maladie. Il faut qu’on prenne toutes les dispositions », a-t-il confié.

Dans la matinée du lundi 24 mars, le gouvernement, pour rassurer les populations, a utilisé les opérateurs de téléphonie mobile pour sensibiliser en envoyant des messages libellés comme suit : « Le gouvernement, en cette période d’épidémie de fièvre hémorragique, invite les populations à garder leur sérénité, car des mesures adéquates sont prises pour le contrôle de cette maladie ; à déclarer tous les cas suspects aux autorités sanitaires les plus proches, à la pratique d’hygiène individuelle et collective que sont l’assainissement des lieux, le lavage des mains avec le savon et le chlore ou de l’eau de javel ».

Il faut aussi ajouter que ce lundi, le gouvernement a tenu à lever l’équivoque sur la présence du virus de la fièvre Ebola à Conakry, en indiquant que les trois cas de fièvre enregistrés dans la capitale ces derniers temps, n’étaient pas des cas de fièvre Ebola.

Ceci du fait que les examens effectués dans des laboratoires en Guinée et à l’étranger n’ont pas permis de conclure à la présence de la fièvre Ebola à Conakry, malgré trois cas d’une fièvre étrange détectés, ayant fait deux morts.

Il faut rappeler que l’épidémie de fièvre Ebola s’est déclarée le 9 février à Macenta, ville du sud-est de la Guinée, faisant à ce jour 59 morts sur les 80 cas enregistrés, selon des sources officielles. Face à cette situation, le ministre guinéen de la Santé, Dr Rémy Lamah s’est rendu dans les zones touchées par la fièvre, pour suivre de près l’intervention des équipes médicales sur le terrain.

A noter que la Guinée bénéficie de l’appui des organisations internationales, dont l’UNICEF et Médecins Sans Frontières (MSF). Ainsi, cinq tonnes de matériel médical offert par l’UNICEF ont été convoyées dimanche dans les préfectures de Guéckédou et Macenta, qui sont les plus touchées par la fièvre Ebola. Une Mission de l’Organisation Mondiale de la Santé a débarquée à Conakry dans la soirée du dimanche 23 mars.

Mais, force est de constater que dans la capitale, la psychose est de mise chez les populations qui ne savent plus où donner de la tête face à cette épidémie.

Source: www.afrik.com