ac1L’actualité vient de faire un rappel à l’ordre au président de la république. En effet, depuis quelques jours le pays est confronté à une grave épidémie d’Ebola. Cette gravissime maladie arrive dans un pays dénié de toute infrastructure médicale fiable. Plus grave encore, le personnel médical manque cruellement de compétences et d’intégrité professionnelle. D’ailleurs, il y a quelques semaines, l’Hôpital Donka a laissé mourir un jeune élève au motif que ces parents n’ont pas versé les deux millions et demi de nos francs réclamés par les toubibs. Malgré les énormes efforts des élèves qui avaient réussi à mobiliser 1,5 millions pour aider leur ami, les médecins n’ont pas voulu prendre en charge le jeune patient. Ce dernier a fini par rendre l’âme, ce qui avait eu le mérite de faire descendre les lycéens dans les rues de Conakry.

Par ailleurs, depuis son arrivée au pouvoir le 21 décembre 2010, le chef de l’Etat, déploie tous ses efforts dans la construction des hôtels de luxe. Il inaugure un 4 étoiles par ci et un 5 étoiles par là et pause la première pierre d’un autre de l’autre côté… Le président Alpha Condé est sur le point de reprendre la politiques des « Eléphants Blancs » des années 60, qu’il a vigoureusement dénoncé quand il n’était encore qu’un jeune opposant. Cette politique a consisté, après les indépendances, à la construction des grandes usines ou infrastructures qui n’étaient pas adaptés ni au développement des pays Africains ni aux besoins des populations. Plus d’un demi-siècle après, l’opposant Alpha Condé devenu président de la république, réédite la même recette.

C’est malheureusement l’épidémie de l’Ebola qui, dans un pays où les opposants sont muets sur la gouvernance économique, vient de rappeler au chef de l’Etat que la priorité du développement c’est la construction des infrastructures de base. La survenue de cette épidémie rappelle au président de la république que le pays a plutôt besoin de centres de sante, de dispensaires et d’hôpitaux que d’hôtels au luxe démesuré, extravagant et insolent.

Espérons que le président et son gouvernement saisiront le message. Pour l’heure, les populations n’ont que Dieu pour les sauver de l’Ebola en attendant que l’aide extérieure arrive.

Bravo au président Alpha Condé, même si, il faut le reconnaitre, il ne peut être tenu comme SEUL responsable de l’état de déconfiture actuelle de notre système de santé. Mais il a eu tord de ne pas s’en occuper depuis le 21 décembre 2010 (trois ans). Et ça, il en est le seul coupable.

 

La Rédaction de www.guinee58.com