fievre_ebola_4La fièvre hémorragique virale dont une épidémie frappe la Guinée depuis janvier est provoquée par plusieurs virus, dont celui d'Ebola, le plus mortel et le plus contagieux, qui présentent tous plus ou moins les mêmes symptômes.

- Les symptômes de la fièvre hémorragique:

Brusque montée de température, avec faiblesse physique intense, douleurs musculaires, céphalées et maux de gorge. Cette phase est souvent suivie de vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisance rénale et hépatique, hémorragies internes et externes. Les cas les plus graves sont placés en unité de soins intensifs et les malades, déshydratés, doivent être mis sous perfusion. Aucun remède ni vaccin ne sont disponibles hormis pour la fièvre jaune. Ebola est mortel jusqu'à 90% des cas.

- Les principaux virus provoquant la fièvre:

Ebola, qui compte plusieurs espèces - Zaïre, Soudan, Côte d'Ivoire, Bundibugyo, Reston et Taï Forest - et les virus de Lassa, Marburg, Crimée-Congo (FHCC). La fièvre jaune est l'exemple de fièvre hémorragique le plus connu et le plus ancien.

- Moyens de transmission:

Ces virus se transmettent par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. Certains scientifiques soupçonnent cependant la possibilité d'une contamination par les voies respiratoires. Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission qui passe aussi par la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts.

- Les virus présents en Guinée:

Le virus Lassa circule dans toute l'Afrique de l'Ouest et est donc présent Guinée au côté d'Ebola mais, selon les spécialistes, il peut y avoir aussi la fièvre jaune, ainsi que le virus FHCC. L'espèce décelée est de type Zaïre. C'est la première épidémie d'Ebola de cette ampleur en Afrique de l'Ouest. Il y a eu une épidémie chez des chimpanzés en Côte d'Ivoire en 1994 avec un cas sur une personne qui avait autopsié un de ces animaux. Il s'agissait de l'espèce Taï Forest. L'espèce Zaïre, la même qu'en Afrique centrale, est une surprise pour les spécialistes qui notent "un bond conséquent" en terme géographique et en nombre de personnes atteintes.

- Le pic de l'épidémie a-t-il été atteint?

Depuis janvier, 78 personnes sont mortes sur 122 cas de fièvre hémorragique recensés, 22 ayant été confirmés positifs au virus Ebola. Il est d'abord apparu dans le sud de la Guinée, s'est ensuite étendu au centre, puis à la capitale, Conakry. Deux cas d'Ebola ont été confirmés au Liberia sur sept cas suspects testés et six cas suspects en Sierra Leone, deux pays ayant une frontière avec le sud de la Guinée. L'organisation mondiale de la santé (OMS), qui coordonne les actions destinées à enrayer la progression de l'épidémie, estime qu'il est difficile de prédire son évolution à ce stade, d'autant que le foyer primaire de l'épidémie dans le sud de la Guinée s'est étendu à d'autres régions.

- Les mesures pour prévenir la propagation:

Le seul moyen de lutter contre la propagation de l'épidémie est liée à la prévention, à l'information des populations et au confinement des malades, ce à quoi travaillent activement le ministère guinéen de la Santé et les organisations internationales. Il est également essentiel de pouvoir analyser les nouveaux échantillons sur place sans avoir à les envoyer à l'étranger. Deux laboratoires mobiles sont opérationnels à Conakry et Guéckédou (sud), selon l'OMS.

Source : http://www.boursorama.com/