manifestants 3Au moins cinq personnes ont été tuées lundi à Conakry, capitale de la Guinée, lors de manifestations provoquées par une grève des enseignants dans un pays où les tensions sociales se sont traduites par des violences meurtrières lors de précédents arrêts de travail.

Le principal syndicat d’enseignants guinéens a lancé un mouvement de grève le 1er février afin de protester contre la décision du gouvernement de supprimer ou de réduire les salaires des enseignants auxiliaires après le dernier concours de recrutement en date.

De nombreux élèves sont descendus dans les rues pour soutenir leurs professeurs.

Lundi matin, un groupe d’assaillants s’en est pris à un commissariat de police et des manifestants se sont heurtés aux gendarmes dans plusieurs quartiers de Conakry, ont rapporté des témoins.

Cinq morts et plusieurs blessés

« En milieu de journée, ces manifestations avaient malheureusement provoqué la mort de cinq personnes », a déclaré le gouvernement dans un communiqué qualifiant ces mouvements de protestation d'« illégaux et d’interdits ».

Au moins 30 autres personnes ont été blessées, a ajouté le gouvernement, dont des membres des forces de sécurité. Douze personnes ont été arrêtées.

Selon des témoins, trois des personnes tuées ont été abattues. L’information n’a pas pu être vérifiée de manièreindépendante.

Un porte-parole du gouvernement a annoncé lundi soir qu’un accord avait été conclu avec le syndicat des enseignants.

AFP