yero baldeLe ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a  publié les résultats provisoires du projet de biométrisation des étudiants, enseignants et personnel d’encadrement des institutions d’enseignement supérieurs publiques.

C’était lors d’une conférence de presse, tenue cet après-midi à Conakry. L’étude porte sur les universités publiques et privées de Conakry uniquement, et les étudiants orientés cette année n’en font pas partie du décompte. L’objectif dit le ministre Yéro Baldé, c’est de maitriser les effectifs. Avant le recensement, on parlait de 110 000 environs étudiants, mais en vérité personne ne maitrisait le chiffre. Au-delà des chiffres, c’est aussi les aspects pédagogiques, combien d’étudiants dans une salle de physique par exemple, quel équipement, combien de formateurs et quel type d’encadrement ? La biométrie, permettra à l’Etat de savoir où va l’argent qu’il donne aux institutions, c’est l’aspect financier du projet.

Oumar Doumbouya, chef du projet a présenté le résultat qui ne concerne que Conakry seulement. L’opération a commencé en juillet 2016, à l’Université de Conakry.

Dans les universités privées, l’enrôlement s’est fait sur la base des contrats signés ; dans le publique, c’est sur la base des effectifs annoncés par les recteurs. Les résultats font froid dans le dos tant l’écart est grand. Dans les huit Universités publiques de la zone de Conakry, un total de 33 534 étudiants a été annoncé au ministère, seulement 19 572 ont été recensés, un écart de 13 962 personnes. Sur les 32 universités privées de la zone de Conakry, un total de 52 051 étudiants a été annoncé, seulement 19 075 recensés pour un écart de 31 400 étudiants.

Le total provisoire fait 85 585 étudiants annoncés au ministère de l’Enseignement supérieur, seulement 38 647 étudiants ont été recensés, l’écart est de 46 938 étudiants. Même que provisoire, mais le ministre Yéro Baldé estime que quel que soit la marge d’erreur, elle ne dépassera pas 5%. Ce qui fait qu’au moins, il y aura 40 000 fictifs. Ce qui est « énorme ». L’argent qui sera ainsi récupéré à travers ce nettoyage numérique sera investi pour construire des infrastructures universitaires dignes, former le personnel d’encadrement, renouveler le personnel vieillissant des enseignants de rang magistral, a promis M. Baldé.

Du personnel d’encadrement et des enseignants, il a été recensé 1 277 pour la zone spéciale de Conakry. Dans les prochains jours, l’enrôlement continuera en régions.

Aguibou Barry pour www.guinee58.com