Chrif AbdallaLe GOHA, (Groupe organisé des hommes d’affaires) était ce jeudi 9 mars 2017 à la Maison de la presse pour faire le point sur l'insécurité et l'impunité dont sont victimes les opérateurs économiques.

Dans sa déclaration, Chérif Abdalla, président du Goha accuse les forces de l'ordre d'indifférence face aux pillages dont les commerces font l'objet lors des manifestations en Guinée. Si la mission des forces de sécurité est d'assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, le président du Goha estime que ce n'est pas le cas, et d'ailleurs, doute même de la capacité de ces forces de l'ordre à assurer cette sécurité. A l'Etat, il accuse "de ne pas assumer son rôle régalien ou de l'assumer très mal". Toujours est-il que les commerçants ne se sentent pas en sécurité.

Cette situation de désespoir amène le Goha à dénoncer fermement "l’insécurité qui touche le pays depuis un moment, situation devenue intolérable et inacceptable". Le comble selon M. Chérif est que des citoyens se font abattre à sang froid et à bout portant, des boutiques et magasins éventrés, le contenu vidé ou brûlé et les coupables se promenèrent tranquillement au vu et au su de tout le monde. La justice ne réagit pas, les commerçants sont impuissants. Ce qui fait que l’insécurité et l’impunité sont les maux qui gangrènent, qui rongent le système socio-économique de la Guinée. Face aux appels de détresse, les services de sécurité restent « silencieux ou évoquent un manque de carburant, de chauffeurs, de panne des véhicules. C’est le cas de la pharmacienne de Nongo dont la pharmacie a été mise à sac la nuit 19 février dernier ». Vu les nombreuses victimes et les dégâts enregistrés suite à la grève des enseignants, le 20 février dernier, le Goha entend tirer toutes les conséquences qui en découlent et envisage des réponses adéquates, et appelle tous ceux qui sont concernés à rester vigilants à un éventuel appel de l'organisation pour exiger à l'Etat d'assurer la sécurité des opérateurs économiques, car ils payent tous taxes et impôts, en contrepartie, ils attendent de l'Etat un minimum de sécurité.

Aguibou Barry pour www.guinee58.com