faya milimonoComposés de leaders politiques et d'acteurs de la société civile, les membres du Front national pour la défense des droits des citoyens conduit par Dr Faya Milllimono, était ce jeudi 10 mars 2017 face aux journalistes, pour dresser son bilan et annoncer les couleurs.

Le front invite les Guinéens "à refuser le diktat d'une partie de la société, qui veut politiser le débat à outrance jusque dans les quartiers et les districts, afin d'empêcher que la forfaiture (point II de l'accord du 12 octobre 2016) ne devienne loi ".  Le code adopté le 23 février par 81 députés (mouvance et opposition notamment de l'Ufdg) sur 98 présents, rend furieux  Faya Millimono et Cie. Face à ce "forcing", le front crie à la violation du règlement intérieur de l'Assemblée. En effet, M. Faya Millimono voulait un vote à bulletin secret dans l'espoir de voir le code rejeté. L'article 83 du règlement intérieur stipule : « En toute matière et sur demande de quinze députés, dont la présence est constatée par appel nominal, il est procédé au scrutin public ou au scrutin secret ». Hélas, la demande n'a pas prospéré. "Il y a lieu de s'indigner et de demander au peuple de tirer toutes les conséquences devant un tel mépris", dit-on. Même que le nouveau code a dégommé les droits conférés aux citoyens dans l'ancien code en ces articles 98 à 109. À présent, en lieu et place de l'élection, "ce sont les partis politiques qui désignent les dirigeants à la base" au prorata des résultats obtenus par les listes de candidature à l'élection communale.

Recours en annulation

Après l'échec à l'Assemblée, le Front jette son dévolu sur la Cour constitutionnelle qu'il a saisie à travers l'INIDH, Institution nationale indépendante des droits humains, conformément à article 96 de la Constitution, pour que le code électoral soit renvoyé à l'Assemblée pour une seconde lecture. Faya et ses compagnons demandent à la Cour d'examiner le recours avec sérénité. En rejetant le texte portant code électoral, "la cour aura rendu un service mémorable aux Guinéens qui aspirent à vivre dans la paix, car laisser les partis politiques désignés les chefs de quartier pourrait causer la violence". Et si le recours est rejeté, le Front national pour la défense des droits des citoyens compte mener d'autres actions citoyennes pour marquer son indignation, prévient ses membres.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com