education1La Commission nationale de réflexion sur l'éducation a fait le point sur ces conclusions, ce mercredi à la maison de la presse. Mise en place depuis novembre 2016 par décret du président Alpha Condé, la commission est composée des cadres des ministères en charge de l'éducation dont deux anciens ministres, du syndicat des enseignants, parents d'élèves et la société civile.

La commission dit avoir utilisé des centaines de documents synthèses sur l'éducation et d'entretiens pour arriver à des conclusions. Selon le Pr Bano Barry, membre de la commission, elle a fait un diagnostic de l'éducation qui a révélé un manque de cohérence entre les différents paliers du système éducatif qui a conduit au cloisonnement entre les différents ordres d'enseignement, une faible gestion des flux d'élèves ou l'harmonisation des filières; une quasi-absence de l'Etat au niveau de l'offre éducative du pré-scolaire, seulement deux écoles publiques à Conakry et quelques centres d'encadrement communautaire à l'intérieur contre plus de 1 500 écoles maternelles privées; éparpillement des ressources humaines qualifiées (enseignants et chercheurs de rang magistral), la multitude d'établissements d'enseignement et de recherche réduit la compétitivité, 61% des diplômés de l'enseignement supérieur privé et 39 % de celui public ne trouvent pas d'emplois; faible utilisation des technologies nouvelles...

Des solutions, la commission a proposé d'actualiser, harmoniser les textes régissant le système éducatif (création d'un office du baccalauréat, un pôle d'excellence dans les domaines des mines, énergie, agriculture, environnement, TIC, application du principe de gratuité du système éducatif pour les enfants de  3 à 16 ans), l'augmentation du budget de l'éducation, chiffrer le taux de réussite en classe supérieur ou d'examen, taux brut de scolarisation, ratio élève/maitre, élève/classes, élèves/manuels etc...

Les membres de la commission pensent qu'à la différence des autres recommandations sur l'éducation, celles-ci seront appliquées, vu que c'est le président Alpha Condé lui-même qui l'a demandé et qu'il est issu du secteur. Ils appellent tous les Guinéens à accompagner cette réforme pour qu'elle soit une réussite.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com