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Le manque d’eau est toujours d’actualité dans la capitale guinéenne, Conakry. Malgré les multiples et récentes manifestations des femmes sur la Route ‘’Le Prince’’ située dans la Commune de Ratoma, pour réclamer l’eau dans leur robinet, la situation ne fait qu’empirer.
Tenez-vous bien ! Dans plusieurs quartiers de Conakry notamment à Hamdallaye, trouver de l’eau de robinet relève du parcours de combattant. En effet, dans la soirée du mardi 25 mars, nous avons fait un tour dans certains foyers du quartier Hamdallaye-Pharmacie et Kakimbo dans la Commune de Ratoma, le constat est amer.
Il est 19 heures, l’eau vient à peine d’arriver dans certaines concessions, femmes, jeunes et enfants se précipitent pour s’approvisionner par tour de rôle. C’est la débandade car, chacun veut être servi en premier. Après une longue observation, nous nous sommes approchés d’une dame très remontée qui nous a confié ceci : « Depuis 13 heures j’ai apporté mes dix bidons ici dans l’espoir d’être servi à temps mais, on ne respecte plus l’ordre d’arrivée. Comme je n’étais pas là, ils ont puisé à ma place et à partir de maintenant personne ne puisera ici tant que mes bidons ne seront pas remplis. S’il faut je suis même prête à me battre », lance madame Kadiatou Sow.
A la question de savoir pourquoi céder à la bagarre ? Dame Kadiatou répond : « Dans ce quartier on n’a l’eau que deux fois dans la semaine et j’ai quitté très loin pour venir chercher de l’eau ici donc, si j’arrive la première je dois être servi en premier lieu dans les conditions normales. Et si ce n’est pas le cas, j’utiliserai la bagarre parce qu’ici c’est le seul moyen pour trouver de l’eau ».
En face de cette concession une famille a eu l’amabilité de mettre quelques robinets derrière la cour pour permettre aux voisins de s’approvisionner en eau. Ici, nous assistons à une bagarre entre deux jeunes filles. Interrogé un témoin de la scène raconte : « Au fait ces filles se battent à cause de tour, chacune dit être la première à arriver. C’est ce qui a occasionné une dispute entre elles, puis des injures avant de finir par cette bagarre. L’affaire d’eau est devenue un véritable problème chez nous ici, parce que si l’eau venait régulièrement, les gens n’allaient pas se bagarrer. Mais, c’est vraiment dommage parce que malgré les manifestations que nos sœurs et mamans ont organisé dans la rue, il n’y a toujours pas d’eau dans les robinets.»
Il est 21 heures 25 minutes, nous voici dans une autre concession. Amadou Diallo, un élève en classe de neuvième année est venu chercher de l’eau. Il explique son calvaire : « Vous voyez, il sera bientôt 22 heures et je ne suis pas encore au lit parce que je suis à la recherche de l’eau pourtant, demain je dois aller à l’école. A cause de cette eau je vais souvent en retard le matin parce que parfois, jusqu’à 00 heures on est à la pompe entrain de puiser de l’eau. Ma maman est seule ça me fait mal de la voir transporter des bidons donc, je suis obligé de l’aider mais, cela perturbe mes cours et j’ai pas le choix. »
Si dans les autres concessions que nous avons sillonné l’eau s’obtient gratuitement, ici, c’est un homme qui sert les nécessiteux. Deux bidons d’eau coûtent 500 francs guinéens. Nous nous sommes intéressés à cette prestation de ce vieil homme pour savoir pourquoi ici on vend l’eau. Il explique : « Je suis devenu vieux, j’ai une famille en charge et la vie est chère actuellement donc, comme il n’y a pas d’eau dans le quartier tous les jours, je profite pour en revendre. Ici, nous avons de l’eau au moins quatre jours dans la semaine. Nous avons deux lignes, si ça ne vient pas sur l’une ça vient sur l’autre. Et grâce à ces revenus journaliers j’arrive à joindre les deux bouts et faire face à la dépense familiale ».
Vous pouvez gagner combien par jour ? « Je peux avoir entre 25 000 à 30 000 GNF et cela peut me faire au moins la dépense journalière », se réjouit de dire le vieil homme. Comme pour dire le malheur des uns fait le bonheur des autres. Conakry, c’est ça aussi.
Source : www.koaci.com
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L’actualité vient de faire un rappel à l’ordre au président de la république. En effet, depuis quelques jours le pays est confronté à une grave épidémie d’Ebola. Cette gravissime maladie arrive dans un pays dénié de toute infrastructure médicale fiable. Plus grave encore, le personnel médical manque cruellement de compétences et d’intégrité professionnelle. D’ailleurs, il y a quelques semaines, l’Hôpital Donka a laissé mourir un jeune élève au motif que ces parents n’ont pas versé les deux millions et demi de nos francs réclamés par les toubibs. Malgré les énormes efforts des élèves qui avaient réussi à mobiliser 1,5 millions pour aider leur ami, les médecins n’ont pas voulu prendre en charge le jeune patient. Ce dernier a fini par rendre l’âme, ce qui avait eu le mérite de faire descendre les lycéens dans les rues de Conakry.
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Une fièvre hémorragique contagieuse se répand depuis la Guinée. La Guinée et les pays alentours sont touchés par une vague de fièvre hémorragique contagieuse, transmise par le virus Ebola. Mortelle dans près de 9 cas sur 10, elle se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Le Quai d'Orsay déconseille aux voyageurs de se déplacer ou de séjourner dans les zones touchées.
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Les pays voisins de la Guinée s’inquiètent de l‘épidémie du virus Ébola qui frappe la région. À Conakry, la capitale guinéenne, 95 cas avérés de cette fièvre hémorragique ont été recensés depuis le début de l’année ici, mais aussi au Liberia et au Sierra Leone. 67 personnes ont succombé. La population est en alerte.